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Jurgen Geys (Corvus Solutions) : « L’être humain restera un maillon important »

Cet article a été publié dans LOGISTICS Management 71.

Il est rare que la Belgique assume un rôle de pionnier et il n’en va pas autrement en ce qui concerne l’automatisation. Dans les processus de production, les entreprises recourent déjà assez fréquemment à des robots et à d’autres technologies, pour leurs opérations de contrôle qualité par exemple, mais cette mutation s’avère plus compliquée pour les logisticiens. Jurgen Geys, consultant chez Corvus Solutions, note pourtant qu’un mouvement de rattrapage s’amorce.

« Les PME du secteur logistique ont encore beaucoup de pain sur la planche », estime Jurgen Geys, fondateur et propriétaire de Corvus Solutions. « Les acteurs internationaux ont déjà de plus en plus souvent recours, par exemple, à des véhicules à guidage automatique (AGV) ou à un logiciel WMS, avec ou sans intégration de certains outils d’intelligence artificielle. Ils sont ainsi mieux armés pour anticiper et affronter le goulot d’étranglement d’un Black Friday. Cela peut également être particulièrement commode dans le secteur alimentaire afin d’avoir en stock suffisamment de viande pour barbecue lorsque le beau temps revient. »

Cependant, de là à être prêt à tout automatiser, il y a encore de la marge, d’après J. Geys. « Les gens ne doivent pas redouter que la technologie reprenne la totalité de leurs tâches. Il est cependant exact que le marché du travail est confronté à une pénurie, en particulier sur le plan des ouvriers qualifiés capables de piloter un chariot élévateur. Les AGV roulent plus lentement qu’un véhicule piloté par un être humain, mais ils sont constamment au travail. Ils n’ont pas besoin de pause ou de vacances. »

Une paire d’yeux en plus

L’automatisation offre de nets avantages dans le domaine de la sécurité. « Les véhicules automatisés sont équipés de toutes sortes de capteurs qui fonctionnent comme une paire d’yeux en plus. Une paire dont l’être humain est naturellement dépourvu », poursuit Jurgen Geys. « Bien que l’automatisation soit de plus en plus présente dans les mouvements horizontaux d’un entrepôt, je suis convaincu que l’être humain restera un maillon important. Non seulement la diversité des articles reste un obstacle à la préparation automatique des commandes, mais de surcroît l’être humain devra continuer à se charger de la résolution des éventuelles obstructions (telles qu’un film d’emballage détaché ou une palette cassée). »

L’être humain et la machine devront donc collaborer, quoique le rôle du premier soit appelé à changer : « Le magasinier deviendra de plus en plus un spécialiste, un opérateur. On a encore besoin d’un contact avec le travail sur le terrain, mais en même temps, on fait quelque chose avec une nouvelle technologie », conclut J. Geys.

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Cet entretien s’est déroulé le 21 juin pendant l’enregistrement du Logistics Podcast. Une vidéo de l’intégralité de l’interview a également été réalisée. Vous pouvez la regarder ci-dessus.

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