Milence demande à payer son électricité moins cher

Le réseau de stations de recharge pour camions électriques Milence commence à se développer en Europe mais pour passer à la vitesse supérieure, diverses mesures devront être prise selon Anja van Niersen, CEO de la joint-venture entre Traton, Volvo Group et Daimler Truck. La plupart de ces demandes ont évidemment trait à la capacité du réseau de transport et de distribution d’électricité mais il en est aussi une qui pourrait avoir un impact positif sur les prix des recharges rapides.

Selon Milence, il est nécessaire que les opérateurs de points de charge (CPO) puissent évaluer la capacité du réseau électrique, la disponibilité d’énergie supplémentaire et les coûts liés à l’obtention de cette augmentation de capacité avant d’envisager d’installer un nouveau parc de recharge pour poids lourds. Les données fournies par Enedis en France sont considérées comme un exemple à suivre. Les procédures liées à un nouveau raccordement de haute capacité (un parc de recharge Milence exige entre 6 et 30 MW) doivent également être clarifiées. 

En ce qui concerne la planification proactive du réseau, Milence recommande que les gestionnaires de réseau utilisent davantage les données fournies par le marché, dont les constructeurs de poids lourds, de manière à éviter les goulots d’étranglement. Anja van Niersen regrette également que les mécanismes de financement qui sont mis à la disposition des gestionnaires de réseau ne soutiennent pas suffisamment les investissements qui ne seraient pas immédiatement rentables. C’est particulièrement le cas pour les grands parkings le long du réseau transeuropéen de transport (TEN-T).

Revoir la tarification de l’électricité

Milence émet aussi une recommandation qui pourrait à terme faire baisser le prix des recharges rapides. Pour l’instant, les gros consommateurs comme les CPO paient le plus souvent un tarif de raccordement qui est basé sur une demande très variable, que ce soit en termes de capacité (kW) ou de volumétrie (kWh). En d’autres termes, le gestionnaire de réseau fait payer plus cher quand il y a un risque de pic de consommation. « Conçu pour une utilisation économe du réseau, ce modèle pose problème aux centres de recharge de camions lorsqu’ils doivent gérer les pics de demande élevés lors des pauses obligatoires des chauffeurs. L’instauration de tarifs volumétriques flexibles et variables dans le temps serait plus adaptée pour nous », estime ainsi Anja van Niersen. Selon elle, ce type de tarification est particulièrement nécessaire en phase de lancement d’un nouveau marché et permettrait aux CPO de fournir des informations claires sur les prix à leurs clients. A charge aussi pour ces mêmes CPO d’investir en parallèle dans des systèmes de gestion de l’énergie intelligents et dans des batteries de stockage afin d’égaliser les pics de consommation.

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