D.V.M. Trans : spécialisation ou diversification ?

Cette question restera probablement un sujet éternel de discussion. D.V.M. Trans, vainqueur des Gazelles du transport, a opté pour la diversification et n’a manifestement pas à le regretter. Seule la pénurie sur le marché du travail ralentit un peu sa croissance.

Cela va fort pour D.V.M. Trans d’Esen près de Dixmude, vainqueur des Gazelles Transport & Logistics dans la catégorie ‘petites entreprises’. « Nous avons connu une croissance constante, mais celle-ci s’est accélérée ces dernières années », déclare Dieter Vanoverberghe qui créé la société en 2008 avec son épouse Mieke Marreel. « Ces trois dernières années, le parc a doublé pour dépasser le cap des 40 véhicules, mais nous sommes toujours restés fidèles à quelques principes de base : diversification, service irréprochable et une dose de bon sens. La victoire aux Gazelles était totalement inattendue, mais constitue naturellement une belle reconnaissance et une récompense pour notre entreprise et nos collaborateurs. »

Concentration sur les niches de marché

« Notre premier donneur d’ordres était une société de transformation de dérivés alimentaires pour animaux. Pour elle, nous allions chercher des déchets d’abattoirs dans différents ateliers de découpe et boucheries dans tout le Benelux. Le fait de se concentrer sur des niches de marché, qui étaient à l’origine liées au secteur agricole, a permis le développement systématique de l’entreprise. »
Couvrir autant de niches de marché que possible, mais toujours avec un nombre limité de véhicules, telle est la philosophie de D.V.M. Trans. La société est notamment active dans le transport frigorifique et congelé, le transport de carcasses de porcs, la distribution de viande vers différents ateliers de découpe et grandes surfaces, le transport de déchets, l’enlèvement d’abats, le transport par citerne, benne, ADR, la collecte de lait, le transport de vrac et la distribution de pièces de machines / matelas, … « Deux à huit véhicules au maximum par segment afin d’avoir un portefeuille clients aussi diversifié que possible et de répartir au maximum les risques éventuels. Chacun de nos chauffeurs est formé pour différentes disciplines, évidemment pas pour tout ce que nous proposons mais quand même pour deux ou trois types de transport. Nous pouvons ainsi mieux planifier leur journée en fonction du volume de travail qui se présente, sans renoncer à la qualité fournie. »
Plus de 95 % des transports ont lieu en Belgique et la société travaille avec des chauffeurs belges, ce qui est censé fluidifier la communication avec les clients. « La distribution fine, jusque chez le client particulier, constitue une partie de notre travail. Je pense ici par exemple à la distribution de gaz domestique. Dans ce cas, il est selon moi impensable que les collaborateurs ne maîtrisent pas la langue. La communication est, d’après nous, une des clés du succès ! »

Relation un pour un

Le groupage, le stockage et le transbordement ne sont que quelques exemples de prestations que les transporteurs ajoutent à leurs activités afin de garder la tête hors de l’eau. Mais D.V.M. Trans nage à contre-courant. « C’est exact. Dès le début, nous avons décidé que chaque véhicule serait totalement à disposition d’un seul client. Pas de combinaison de chargements pour différents clients. Nous voulons ainsi réduire au maximum le risque de dommages, de vol, de perte de temps ou de perte. De nombreux clients apprécient cette approche et constatent que leur propre niveau de service en bénéficie. Ceci explique aussi en partie notre croissance explosive de ces dernières années. Un certain nombre de nos clients avaient leur propre parc, mais le suivi, la recherche de personnel, … nécessitaient souvent beaucoup de temps et d’énergie et ils sont arrivés à la conclusion que nous pouvions délivrer le même service. Nous avons ainsi repris les véhicules de plusieurs clients au cours de ces dernières années. Nous constatons aussi qu’un certain nombre de sociétés renoncent aux affréteurs indépendants car ils ne sont pas toujours sûrs d’eux, par exemple en cas de maladie, de congés, … ».
De nombreux véhicules de D.V.M. Trans stationnent en permanence chez les clients et assurent directement le flux des marchandises pour eux. « Certains de nos chauffeurs opèrent par exemple des navettes régulières et se chargent du pré-chargement de nos véhicules qui se trouvent chez les clients. »
D.V.M. Trans fait auss rouler des doubles équipages et pour la collecte de lait, l’équipage est même composé de trois chauffeurs. La société-sœur L-Vano Truck & Car Service se charge d’une bonne partie de l’entretien et des réparations des véhicules et ceci en concertation avec les différents concessionnaires de marques. Un véhicule d’intervention propre et une dépanneuse permettent de réduire au minimum le temps d’immobilisation éventuel. « Actuellement, nous travaillons avec quatre constructeurs de poids lourds, avec une préférence pour Volvo en raison du service impeccable du garage Automobilia. »
L’énergie verte, tout le monde en parle constamment. Est-ce aussi le cas chez D.V.M. Trans ? « Pour le moment, nous possédons deux véhicules au LNG et d’autres vont probablement suivre dans le futur, mais le marché est en pleine évolution à ce niveau et il n’est pas toujours clair de savoir quelle est la meilleure solution. »

Pénurie sur le marché du travail

Début de l’an prochain, la société déménagera dans une nouvelle implantation à Gistel, à un jet de pierre de l’autoroute E40 et des véhicules supplémentaires rejoindront la flotte. Il est clair que le vainqueur des Gazelles a encore un potentiel de croissance. « Comme c’est le cas pour de nombreuses entreprises, trouver du personnel adapté n’a plus rien d’évident. La pénurie sur le marché du travail persiste. Nous essayons d’engager des collaborateurs en leur proposant un salaire correct et payé à temps. Quelqu’un qui travaille chez nous doit toutefois faire davantage que simplement rouler. Il doit aider au chargement et au déchargement, travailler souvent de nuit, … des éléments qui doivent aussi se traduire sur sa fiche de paie. Nous envisageons aussi d’affiner encore notre système de rémunération en fonction du type de transport car le salaire lié au travail nous semble être un principe juste », conclut Dieter Vanoverberghe.

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