Van Hool: et si on parlait de TCO ?

Le premier constructeur national de semi-remorques a terminé l’année 2014 sur une très bonne note et une place de leader incontesté en Belgique. Mais la pression des concurrents allemands est de plus forte. La vénérable marque de Lier sait qu’elle doit davantage communiquer sur ses valeurs. En 2014, Van Hool a tout simplement fait progresser ses immatriculations de… 59 % en Belgique. Mais Van Hool sent aussi le souffle des trois grands constructeurs allemands dans son dos, eux qui ont pour la première fois pris à leur compte plus de la moitié du marché belge en 2014. D’excellentes raisons pour sonder les intentions de Stefan Dhont, directeur adjoint de la division Véhicules Industriels.

Stefan Dhont représente la 4e génération de la famille Van Hool à la tête de l’entreprise.

Stefan Dhont représente la 4e génération de la famille Van Hool à la tête de l’entreprise.

Standardisation… sur mesures Van Hool a construit sa réputation sur le travail sur mesures réalisé pour des clients de taille moyenne. « Nous sommes surtout présents dans les entreprises qui ont encore une sensibilité pour le produit, explique Stefan Dhont. Mais nous cherchons aussi à nous rapprocher de flottes grandes, moyennes et familiales, qui connaissent bien le technique et veulent réduire les frais de leurs garages et service après ventes. Par exemple, des sous-traitants de Van Moer ou de Van Loon achètent chez nous quand ils se joignent à une série de véhicules. Disons que nous essayons de combiner les avantages d’une certaine standardisation et d’une flexibilité par rapport aux demandes du client. » Van Hool a toujours un peu joué de son caractère belge. Stefan Dhont : « Ce n’est pas par idéalisme. Il y a pas mal de clients belges chez qui ce facteur ne joue pas. Mais nous tenons à une image de qualité et nous jouons aussi sur l’emploi que nous créons en Belgique. Si vous achetez local, l’argent continue à circuler en Belgique ! » Van Hool avait toutefois surpris pas mal de monde en installant une usine de bus en Macédoine. La même chose pourrait-elle se passer dans la division Véhicules Industriels ? « Nous n’avons pas de boule de cristal, dit Stefan Dhont, mais tant que nous pouvons proposer à notre client le produit qu’il veut à un prix raisonnable, nous continuerons à jouer un rôle industriel en Belgique. Par rapport aux bus, il y a un élément fondamental qu’il ne faut pas oublier : un bus nécessite parfois jusqu’à 3500 heures de travail, alors qu’un châssis porte-conteneur en demande moins de 100. La question du salaire joue donc un rôle moins important. »
L’usine tourne à plein régime, et un espace temporaire a même dû être installé pour la finition des citernes.

L’usine tourne à plein régime, et un espace temporaire a même dû être installé pour la finition des citernes.

Innovation permanente Reste que Van Hool est aussi un gros exportateur. Pas tellement avec ses semi-remorques bâchées, à l’exception des Pays-Bas et de la République Tchèque, où ses semi-remorques mega connaissent toujours un grand succès. Les deux tiers du volume de production vont aux citernes, aux châssis porte-conteneurs et aux conteneurs citernes. « Dans ces segments, la répartition de notre portefeuille clients est idéale, et nous en gagnons encore sur des marchés aussi difficiles que la Pologne ou l’Allemagne, avec notamment 7000 unités livrées chez Hoyer. », se réjouit Dhont. Il s’agit là d’un domaine où Van Hool fait assaut d’innovation. Sur les 100 employés de la division Véhicules Industriels, 30 sont employés au service R&D. « Nous avons été des pionniers dans la réduction du poids des citernes, et nous continuons à innover et à créer des niches de marché, poursuit Dhont. Une de nos dernières innovations est une nouvelle conception du brise-lames qui prévient les déplacements de masse à l’intérieur de la citerne. Dans sa conception classique, cette paroi contient une ouverture circulaire en son centre. Mais cette ouverture ne facilite pas le passage d’un homme qui devrait trouver rapidement l’air libre via le trou d’homme. Nous avons donc conçu un brise-lames ouvert en V qui atteint son objectif tout en laissant libre passage à la personne qui travaille dans la citerne. Un système breveté, mais qui commence déjà à être copié. » Cet esprit d’innovation touche aussi les semi-remorques bâchées, où Van Hool a développé un nouveau modèle de paroi frontale, et les conteneurs pour gaz cryogènes, où vient de sortir un nouveau modèle de 45 pieds refroidi. Van Hool a également ajouté à sa gamme les dérives aérodynamiques ATDynamics, d’origine américaine. « Nous sommes importateurs exclusifs, et cela nous permet d’élargir notre gamme d’options, explique Dhont. Nous en avons déjà vendu, même si on attend toujours les règles définitives sur l’allongement des semi-remorques par ce type de dérives. L’Europe va-t-elle autoriser 50, 80 ou 120 cm de déport ? »
L’alignement des roues, un des multiples exemples de la recherche de qualité totale.

L’alignement des roues, un des multiples exemples de la recherche de qualité totale.

Une durée de vie inégalée En attendant, Van Hool continue à tabler sur des valeurs de durabilité. Pas question ici d’obsolescence programmée. « Nous sommes peut-être un peu plus chers, mais après 15 ou 20 ans, une semi Van Hool peut encore connaître une nouvelle vie à l’exportation, et elle bénéficie donc d’une valeur élevée à la revente. Des valeurs de 3500 euros ne sont pas rares. Regardez nos portes et nos parois frontales : elles sont quasiment inusables. La rigidité de nos châssis est proverbiale, et cela profite directement au client, parce que ses pneus s’usent moins vite. Nous constatons parfois des différences considérables de plusieurs milliers de km  entre des pneus identiques placés sur une Van Hool et une semi d’une autre marque. Pensez aussi à la galvanisation des châssis porte-conteneurs, des semi-remorques à rideaux coulissants, des semi-remorques fourgon, des châssis porte-conteneur basculants qui passent la Manche. Là aussi, c’est une garantie de longue durée de vie. » Van Hool continue donc à tracer sa route en conservant ses valeurs historiques, avec une dose d’innovation dont on devrait encore entendre parler.

Van Hool en bref Personnel : 950 personnes dans la division Véhicules Industriels, dont 850 ouvriers et 100 employés R&D : 30 personnes Production 2014 : 4.500 unités

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