C’est la semaine prochaine que la Commission Européenne devrait publier une proposition qui imposera aux constructeurs de poids lourds des niveaux maximum de CO2 (et donc des consommations maximales) à ne pas dépasser. L’ACEA, qui représente les constructeurs, demande à la Commission de rester réaliste. Pour les voitures, puis pour les utilitaires légers, l’Europe a d’abord obligé les constructeurs à mesurer la consommation de leurs véhicules de manière standardisée, avant d’imposer des normes de CO2 à ne pas dépasser par constructeur de voitures particulières (d’application depuis 2012), puis d’utilitaires légers (deux ans plus tard). Dans le domaine du poids lourd, les mesures de consommation s’appuient sur la méthode VECTO et débuteront en 2019. La Commission veut absolument faire valider le principe d’une norme à ne pas dépasser avant la fin de cette législature et présentera la semaine prochaine un premier projet de résolution en ce sens. Selon l’ACEA, qui représente les intérêts des constructeurs européens, il faut que la Commission travaille de manière raisonnable : « Les camions sont construits sur mesure pour des tas d’applications différentes, et les conditions d’utilisation varient aussi énormément. En édictant des normes, la Commission ne devrait pas tomber dans le piège qui consisterait à appliquer aux camions la méthodologie appliquée aux voitures », explique Erik Jonnaert, le secrétaire général de l’ACEA.