Dans le cadre de l’Accord de Paris sur le changement climatique, la Belgique doit réduire ses émissions de CO2 de 35% d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif ambitieux, la Belgique prélèvera plus que probablement une taxe CO2 dans un avenir proche. Comme aucune date concrète de mise en œuvre n’a été fixée, la plupart des observateurs supposent que tout ne deviendra vraiment concret qu’au cours de la prochaine législature. Lors du débat national belge sur le prix du carbone, le SPF Climat a proposé de fixer la taxe à 10 € par tonne d’émissions de CO2 en 2020 et de l’augmenter à 40, 70 ou 100 € en 2030. Il va sans dire qu’une taxe sur le CO2 aura un impact sur le secteur du transport routier, qui dépend aujourd’hui presque à 100% des combustibles fossiles. La Febetra souligne que le secteur des transports ne veut certainement pas se soustraire à ses responsabilités, mais souligne que les éléments suivants doivent certainement être pris en compte : – Travailler sur des alternatives est au moins aussi important que le prix du CO2 en lui-même. A défaut d’alternatives, qui sont économiquement, techniquement et fonctionnellement réalisables, on ne peut espérer un changement de comportement. – Le prix du carbone doit suivre une voie claire et prédéterminée, donnant à tous les acteurs le temps de se préparer correctement et de planifier leurs investissements en conséquence. – Nos entreprises de transport belges ne doivent pas être désavantagées sur le plan de la concurrence. La réalisation des objectifs climatiques est un défi mondial. Il est donc préférable que la taxe sur le CO2 soit introduite au moins au niveau européen. – Le gouvernement doit communiquer très clairement sur le comment et le pourquoi de la taxe sur le CO2, y compris sur l’affectation des recettes. – La pression fiscale totale, qui est déjà nettement plus élevée en Belgique qu’à l’étranger, ne doit pas augmenter. Le réchauffement de la planète ne peut en aucune hypothèse servir d’excuse pour percevoir des taxes supplémentaires.