Suite à la décision de dernière minute de déployer le système d’enregistrement des conteneurs CPU dans le port d’Anvers par phases au lieu de s’en tenir au jour J prévu le lundi 15 janvier, les transporteurs de conteneurs demandent surtout la rationalisation des systèmes disparates avec lesquels ils doivent travailler lorsqu’ils traitent des conteneurs provenant des différents terminaux de conteneurs d’Anvers.
Normalement, à partir du 15 janvier, le système d’enregistrement des conteneurs CPU devait être la norme pour l’enlèvement des conteneurs d’importation aux terminaux d’Anvers. L’introduction de CPU, qui sécurise la collecte des conteneurs d’importation avec la technologie blockchain, remplacerait définitivement l’ancien système avec des codes PIN à partir de cette date. À la fin de la semaine dernière, une décision de dernière minute a été prise pour introduire le CPU par phases. La grande affluence sur la plateforme a causé des problèmes avec les serveurs. En ce qui concerne les combinaisons compagnie maritime/terminal pour lesquelles le CPU n’est pas encore en service, le transporteur doit suivre les directives de la compagnie maritime et du terminal. Plus précisément, le calendrier se présente comme suit :
Les prochaines étapes de ce lancement seront annoncées via la page d’actualités de certifiedpickup.eu. Les entreprises non mentionnées suivront en principe pendant la semaine 5.
Les transporteurs de conteneurs sont mécontents de cette approche progressive. Le fait que le CPU ne soit pas généralisé tout de suite signifie qu’ils devront travailler avec différents systèmes côte à côte pendant plus longtemps. « C’est un affront que le système ne fonctionne pas encore correctement », réagit le transporteur Maarten Gommeren. « Nous nous préparons au CPU depuis 2021 et nous payons des frais d’abonnement depuis un an. Nous, mais aussi nos clients, avons tout mis en œuvre pour être prêts pour le jour J annoncé du 15 janvier. Mais nous nous sommes aperçus que le système n’était pas en mesure de répondre à la demande. le CPU est actuellement un produit inachevé. L’autorité portuaire elle-même n’est pas encore prête à le faire fonctionner correctement, mais elle a toujours fait pression sur les transporteurs pour qu’ils se mettent en ordre pour le 15 janvier ».
Pour compliquer encore les choses, le système CSR, qui gère les conteneurs de la compagnie maritime MSC, a également connu des problèmes techniques lundi. « Nous continuons avec les ressources disponibles », conclut M. Gommeren. Son collègue Maarten Lippens (Transmeer), émet lui aussi des critiques. « le CPU est un système lourd, lent et bloquant. Pendant le déploiement progressif, nous devons continuer à travailler à la fois avec le CPU et avec l’ancien système de code PIN, en fonction des terminaux où nous transportons les conteneurs. Pour l’instant, le CPU n’apporte donc que des tracas administratifs aux transporteurs. Mais même lorsque le système sera entièrement déployé, il n’apportera pas de réponse à la prolifération des systèmes d’enregistrement en vigueur dans les différents terminaux. Un système du type Portbase de Rotterdam serait le bienvenu. D’autant que nous ne pouvons pas répercuter sur les clients le surcroît de travail administratif et les coûts associés ».
Le port d’Anvers suit de près la situation. « 60% de tous les conteneurs déchargés ont été collectés par CPU depuis aujourd’hui », indique-t-il dans un communiqué de presse. « Le système fonctionne bien mais fait l’objet d’une surveillance continue dans cette phase de lancement. Les commentaires des utilisateurs sont immédiatement pris en compte. C’est pourquoi nous travaillons actuellement sur des solutions visant à améliorer encore les performances du système. Nous espérons que le système sera opérationnel à 100 % d’ici la fin du mois.
Entre-temps, près de 3 500 entreprises se sont inscrites sur la plateforme, dont deux tiers d’entreprises étrangères, pour un total de 16 000 utilisateurs uniques.
