Après avoir participé ensemble à la création de Milence et créé une joint-venture pour fabriquer des piles à combustible, Volvo Group et Daimler Truck annoncent leur intention de collaborer également dans le domaine des véhicules définis par logiciel (‘software-defined vehicles’).

Dans un ‘software-defined vehicle’, un seul système d’exploitation contrôle tous les composants et tous les éléments fonctionnent ensemble, là où actuellement plusieurs composants achetés séparément fonctionnent indépendamment l’un de l’autre, avec une grande disparité de signaux transmis au ‘cerveau central’ du véhicule. On peut comparer cela à un smartphone : le véhicule fonctionne à partir d’un système d’exploitation (Android ou iOS) autour duquel l’appareil physique est construit. Cette nouvelle approche des véhicules oblige les constructeurs à repartir presque de zéro et les amène à sceller de nouvelles alliances.

Volvo Group est déjà engagé dans une telle démarche puisqu’il est partie prenante de la nouvelle société Flexis créée avec le groupe Renault dans le domaine des utilitaires légers. Avec Daimler Truck, il envisage maintenant de faire la même chose pour les poids lourds, de manière à accélérer les développements tout en mutualisant les coûts. Un autre objectif est d’établir une nouvelle norme industrielle à laquelle se rattacheront d’autres équipementiers.

La nouvelle coentreprise 50/50 sera installée à Göteborg, en Suède et fera appel à des actifs et à des ressources provenant des deux entreprises. Comme cela avait été le cas lors de la création des autres coentreprises, Volvo Group et Daimler Truck répètent qu’ils resteront des ‘concurrents acharnés’ et continueront à différencier leurs offres complètes de produits et de services, y compris leurs solutions numériques respectives. Un accord définitif est attendu dans le courant de l’année, l’objectif étant de conclure la transaction finale au premier trimestre 2025, sous réserve de l’examen et des approbations nécessaires par les autorités respectives.