Liege Airport a racheté au groupe Novandi 10 % du capital du terminal rail-route Liege Logistics Intermodal. Une forte extension des capacités du terminal est envisagée à moyen terme, tandis qu’un deuxième terminal rail-route pourrait voir le jour à terme dans les nouvelles zones d’activité économique autour de l’aéroport.
Actuellement, le terminal rail-route Liege Logistics Intermodal traite douze trains par semaine, dont neuf vers l’Italie et trois en provenance de Chine. Il arrive cependant à saturation car il ne dispose pas de portiques pour effectuer la manutention verticale des conteneurs. Les reachstackers sont en effet de grands dévoreurs d’espace au sol. De son côté, Liege Airport veut faire évoluer son business modèle vers une prestation de service globale à l’intention des grands prestataires logistiques qui, selon son CEO Laurent Jossart, décident bien plus que les compagnies aériennes d’où les marchandises vont décoller et où elles doivent atterrir. C’est dans le cadre de ce plan stratégique qu’une concession a été accordée par la Sowaer (Société Wallonne des Aéroports) au groupe Weerts pour construire de nouveaux entrepôts dans la zone Fontaine mais la prise de participation dans une société comme LLI est une grande première pour l’aéroport wallon.
Concrètement, l’objectif est de débloquer un financement pour acquérir des portiques afin de porter la capacité du terminal à 45 trains par semaine, ce qui correspondrait à 180.000 TEU par an. Parallèlement, pluseiurs aménagements seront apportés à l’infrastructure du terminal : les voies seront allongées au standard européen de 740 mètres, une zone de manoeuvre sera créée et les accès au terminal seront modernisés. Si tout se passe comme prévu, cette première phase du projet prendra entre trois et quatre ans, en collaboration avec Infrabel.
Dans un deuxième temps, Liege Airport envisage de créer un tout nouveau Railport dans une nouvelle zone d’activité attenant à l’aéroport (la plaine De Cubber). Ce Railport comprendrait une nouvelle dalle de stockage et de traitement des conteneurs mais aussi une plateforme de ferroutage pour pouvoir charger directement des semi-remorques sur wagon. L’objectif est de contribuer à un transfert modal de la route vers le rail mais aussi de répondre au besoin croissant pour ce type de solutions multimodales de la part des logisticiens, avec le secret espoir de voir ces derniers développer des activités à valeur ajoutée dans de nouveaux entrepôts de deuxième ligne.
