Une touche de cynisme toute fraîche
Parmi les mégatendances que les constructeurs ressortent des tiroirs pour justifier le lancement de modèles électriques, connectés et (bientôt) autonomes, on retrouve systématiquement le fait qu’une partie croissante de la population mondiale vit dans des villes, l’urgence de réduire les émissions de CO2 et la nécessité de réduire les accidents de la route. Comme on dit à Bruxelles, tu ne peux pas aller là contre… Sauf que la mise en œuvre de ces solutions technologiquement séduisantes (certainement en ce qui concerne la conduite autonome) ne semble pour l’instant possible à grande échelle que dans des méga-villes avec des méga-budgets. Et de préférence des méga-nouvelles villes, où l’on peut partir de zéro au moment de dessiner les plans d’urbanisme. A cette échelle, Bruxelles est une naine, et ne parlons même pas des autres villes belges. Mercedes-Benz vient d’ajouter une mégatendance de plus à la liste ci-dessus : la difficulté de recruter des chauffeurs-livreurs. Vous découvrirez donc dans les pages qui suivent comment Mercedes-Benz propose de… les supprimer. Pas avant 20 ans, certes, mais de les supprimer quand même. Jusqu’à présent, quand un constructeur présentait une solution de conduite semi-autonome, c’était ‘officiellement’ pour alléger le travail du chauffeur. Les temps vont changer… Claude Yvens, Rédacteur en Chef.