Ce n’est pas la première fois qu’une intercommunale de gestion des déchets termine sur le podium d’un award. Au milieu de la Campine, IOK ne se contente pas d’effectuer ses missions de service (semi-)public. On y ajoute une bonne pointe de communication et le développement d’outils de pointe. La flotte d’IOK se charge de la collecte des déchets ménagers dans 29 communes campinoises. Ici comme ailleurs, la gestion du parc est confrontée au double défi des budgets stables au mieux et des obligations imposées par la réglementation sur les appels d’offres. Pas question de standardiser le matériel… Heureusement, il ne faut pas compter sur les citoyens campinois pour faire augmenter le volume de déchets à collecter : avec seulement 92 kilos de déchets par an et par habitant, ce sont les champions de Flandre du recyclage ! Pourtant, le personnel d’IOK est en progression. « C’est parce que nous internalisons de plus en plus de prestations, notamment dans la facturation au poids par ménage », justifie Katrien Verelst, chef du service logistique. IOK est en effet largement passée aux conteneurs à puces, et 46 de ses 84 véhicules de collecte sont équipés d’un système de pesage des conteneurs. La flotte doit par ailleurs s’adapter à de nouveaux modes de collecte, puisque la collecte dans des conteneurs enfouis dans le sol (intéressante à partir de 50 habitations participantes) progresse, ce qui nécessite davantage de porte-conteneurs. Les points forts de la gestion de flotte d’IOK portent notamment sur la sécurité. Outre un site propre de réglage des rétroviseurs anti-angle mort, IOK investigue le placement de caméras placées à l’arrière du véhicule, mais regardant vers l’avant. L’image que le chauffeur voit en cabine est certes inversée par apport à sa logique habituelle, mais avec un peu d’habitude, ce système permet d’éviter bien des incidents. Par contre, estime Katrien Verelst, les caméras à 360° n’offrent pas encore une qualité d’image suffisante là où les images se recoupent. Ce système n’est donc pas encore utilisé. Même si la consommation n’est pas un facteur aussi critique que dans le transport, IOK en tient un historique depuis 17 ans. Avec pour corollaire un abandon progressif des boîtes entièrement automatisées depuis quelques années. Sur le plan de l’efficacité, il n’existe aucun système de planification d’itinéraire assez fin pour le secteur des déchets. IOK est donc en train de digitaliser, rue après rue, l’ensemble du territoire de la Campine afin d’améliorer encore le service à la population. Un projet assez unique en Belgique… « Notre rêve, poursuit Katrien Verelst, serait d’arriver à un environnement entièrement virtualisé entre les véhicules, le dispatching, le garage et les services généraux. Nous avons peut-être trouvé le partenaire qu’il nous faut en Allemagne… » La chasse au gaspi n’est donc pas terminée chez IOK…
Points forts
- analyse globale de tous les paramètres d’une flotte de camions
- maîtrise des coûts malgré les contraintes imposées par les procédures à suivre en matière d’appels d’offres publics
- augmentation de l’efficacité de la flotte grâce à la digitalisation
- saine approche de la formation des chauffeurs