En marge du salon IAA, où Mercedes-Benz présente pour la première fois son pick-up X-Class au grand public, nous avons rencontré Volker Mornhinweg, le responsable global de Mercedes-Benz Vans, qui nous a dévoilé quelques pans des futurs développements de la marque à l’étoile. Pour le X-Class comme pour le Citan, pourquoi être partis d’une base existante ? VM : Partir d’une base existante est une bonne manière d’entrer rapidement dans un nouveau segment de marché. En plus, les pick-ups sont un produit mondial, et il faut donc une structure de production dans chaque région du monde. Enfin, nous avons acquis pas mal d’expérience dans la collaboration avec d’autres constructeurs, et Renault-Nissan a beaucoup d’expérience dans le segment des pick-ups. ADN Mercedes-Benz Dans le X Class, il y a visiblement plus d’ADN Mercedes-Benz que dans le Citan… VM : C’est exact, à part le châssis, presque tout le reste est du Mercedes-Benz. Tout cela dépend du montant que vous voulez ou pouvez investir par rapport au prix de vente que vous pouvez demander pour votre produit. Dans le cas du X Class, nous pouvions investir davantage que dans le cas du Citan, qui se trouve dans un secteur ultra-concurrentiel que nous voulions pénétrer pour répondre à la demande de nos clients existants. Avec le X Class, nous pouvons viser un nouveau public plus ‘lifestyle’… Avec le X Class, avez-vous appris des choses que vous pourrez appliquer à un nouveau Citan ? VM : Certainement. Le Citan actuel est basé sur un véhicule dont nous n’avons pas pu influencer la conception. Pour le prochain, nous participerons à la conception de la plate-forme de base. Vito et Sprinter électriques Développerez-vous aussi des versions électriques ? VM : Pour le Citan, ce n’est pas certain. Ce n’est pas un problème de technologie, mais de potentiel commercial. Par contre, il y aura un Vito électrique en 2018, et le nouveau Sprinter aura aussi sa déclinaison électrique. Nous croyons beaucoup au Vito électrique car la logistique du dernier kilomètre est en train de changer avec de plus petits centres d’éclatement, situés plus près des centres-villes. Les logisticiens auront donc tendance à utiliser des Sprinter pour approvisionner ces centres de distribution urbains et des Vito pour assurer le dernier kilomètre en mode électrique. Vous croyez donc davantage à l’électricité qu’au gaz ? VM : Oui, Nous avons lancé une offre complète au CNG en 2012, mais il n’y a de la demande que de la part des communes. Les spécialistes du colis se tournent plutôt vers l’électricité. Et encore faut-il faire la différence entre les sociétés complètement intégrées et avec leur propre flotte comme UPS et les sociétés qui utilisent des sous-traitants comme DPD et GLS. Les premiers sont beaucoup plus intéressés par les solutions de livraison ‘zéro CO2’… et ils ont les moyens de financer les infrastructures de chargement, ce qui n’est pas souvent le cas des sous-traitants de GLS par exemple. Nouveau Mercedes-Benz Sprinter Vous avez évoqué le prochain Sprinter. Pouvez-vous déjà lever un coin du voile sur ce que vous proposerez ? VM : Je peux déjà vous dire que le nouveau Sprinter sera pleinement connecté et conçu pour délivrer la meilleure efficacité possible pour la livraison du dernier kilomètre, avec des fonctions digitales entièrement nouvelles reliant le chauffeur, l’expéditeur et le destinataire. Pour le reste, il vous faudra patienter encore un peu…