S’exprimant dans le cadre de l’inauguration officielle du salon We are Transport, le ministre fédéral de la Mobilité François Bellot a rappelé les priorités de la Belgique au niveau européen et émis un (gros) doute sur la possibilité d’un accord en trilogue sur le Mobility Package de la Commission. Avec son homologue française Elisabeth Borne, François Bellot est un des membres les plus actifs de l’Alliance Routière qui regroupe douze pays d’Europe de l’Ouest et veut empêcher le marché du transport routier de s’ouvrir davantage tant qu’une harmonisation sociale n’a pas eu lieu. Mobility Package Dans son discours d’inauguration, François Bellot a rappelé les principaux points de vue défendus par l’Alliance Routière (à laquelle il a associé les Pays-Bas), mais il s’est montré très réservé sur les chances de parvenir à un accord avant les prochaines élections européennes : « Le dossier va franchir une étape importante lors du prochain Conseil Transport du 7 juin, mais nous y répéterons entre autres notre opposition totale à toute libéralisation ultérieure du cabotage tant qu’il n’y a pas d’harmonisation sociale. Quand on voit que, dans le même temps, la Bulgarie (qui exerce jusqu’à fin juin la présidence tournante de l’Union européenne, NDLR), exige de porter à dix jours la période de cabotage libre, on voit quel fossé nous sépare. Dans ce contexte, je ne coris pas à une solution avant la fin de l’actuelle législature européenne. » Une vision interfédérale de la mobilité A quelques mois des élections fédérales e régionales, Bellot a également confirmé qu’une étude interfédérale sur la mobilité, confiée à un important cabinet international) est sur le point d’être clôturée : « Cette étude a identifié 18 thèmes sur lesquels il est possible d’agir. Je ne peux évidemment pas donner d’injonction aux entités fédéraes, mais j’invite vraiment les régions à se saisir de ce rapport et à collaborer sur les points qu’il souligne. »