Bevertrans – Trois soeurs à la barre !

On ne parle pas ici de la Pinta, de la Niña et de la Santa María, mais  bien de Liselotte, Marlotte et Charlotte Verhegge, qui ont pris la succession à la tête de l’entreprise familiale Bevertrans et qui sont en train de lui faire prendre un tournant digital intéressant.

Bevertrans, c’est en quelque sorte le quatrième enfant de Geert Verhegge. Nous sommes en 1993, en pleine création du marché unique. « Le BE de Bevertrans, ce sont les deux premières lettres du nom de son ami Jean-Marie Betsch avec qui il a créé la société », se rappelle Marlotte, qui était toute jeune à l’époque. « Ils ont commencé à deux camions, avec un autre chauffeur, Carlo, qui est toujours là aujourd’hui, mais malheureusement, Jean-Marie Betsch est décédé d’un infarctus quelques mois plus tard. Geert a repris l’affaire avec son épouse Kristien Vanslambrouck et l’a développée. » Ce développement s’est fait de manière progressive, tout comme l’arrivée des trois filles de Geert dans la société.

A 21 ans, l’ainée Liselotte a été la première. Après des études de gestion logistique, c’est tout naturellement qu’elle est entrée dans la société familiale en 2006. Elle s’y occupe aujourd’hui des finances.

Sept ans plus tard, c’était au tour de Marlotte d’entrer chez Bevertrans après des études de sciences commerciales. Elle s’est occupée seule du planning jusqu’à ce que son cousin Frederick vienne la seconder. Il faut dire que ces dernières années, la taille du parc de Bevertrans a augmenté régulièrement, passant de 35 à 45 véhicules. Quant à Charlotte, c’est en 2019 qu’elle a franchi le pas, bientôt rejointe par son époux qui avait accumulé de l’expérience comme coordinateur Supply Chain chez Volvo Cars à Gand. Quand on vous disait que Bevertrans était une affaire de famille…

L’arrivée de la jeune génération a permis au père fondateur de prendre un peu de repos, et elle s’est aussi concrétisée par un déménagement vers de nouveaux bureaux en cours d’aménagement.

Deux activités complémentaires

En 2020, Bevertrans se développe dans le transport en conteneurs-citernes et la benne. « Cela nous permet de compenser la baisse d’activité saisonnière en bennes vers la fin de l’année, mais d’un autre côté, les volumes de conteneurs citernes ne sont pas toujours très prévisibles. Presque tous nos tracteurs sont donc équipés ADR et avec une prise de force pour pouvoir servir les deux types de clients », explique Marlotte.

A propos de prévisibilité, comment Bevertrans a-t-elle passé les premiers mois de la crise du Covid ? « En mars, nous avons eu trois semaines d’arrêt complet avec les bennes », explique Marlotte. « Ca a seulement recommencé à tourner vers la mi-avril. Heureusement, l’autre branche d’activité a continué à tourner, même si les rendements avaient baissé de 35 %. En été, la benne s’est redressée, alors que les conteneurs baissaient un peu. Depuis les vacances, ça a l’air de tourner pas mal, septembre devrait être assez bon, mais il y a encore pas mal de volatilité sur le marché. Si on peut terminer 2020 sur une baisse de 10 ou 15 %, on sera contentes. »

Le thème le plus sérieux reste néanmoins le Brexit, puisque 80 % des marchandises ont le Royaume-Uni comme origine ou destination. « Ce n’est pas que nous ayons spécialement peur pour les volumes, mais c’est surtout la question de la paperasse ! », explique Marlotte. « C’est très bizarre : nos correspondants anglais ne savent eux-mêmes pas du tout ce qui va se passer, ni quels documents il faudra utiliser. La seule certitude, c’est que les temps d’attente seront plus longs. De notre côté, il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire, à part demander un numéro d’agréation à la douane. On va adapter nos conditions de vente, mais le reste dépendra surtout des expéditeurs. S’il le faut, par contre, nous pourrions installer un entrepôt sous douane. »

Les sœurs envisagent-elles de réduire la charge administrative en utilisant le CMR électronique ? « Volontiers, mais tant que les usines ne suivent pas le mouvement, cela ne sert à rien, d’autant plus que nous travaillons souvent en sous-traitance… », explique Marlotte.

« Nos chauffeurs, nos héros de la route »

La nouvelle définition des temps de conduite et de repos, par contre, ne devrait pas bouleverser le planning de Bevertrans. Les chauffeurs, justement, c’est la grande fierté des trois sœurs: « Tous nos chauffeurs sont sous contrat belge, et l’intégration de nos chauffeurs polonais et roumains se passe de mieux en mieux. Il y en a même qui envisagent de s’installer dans la région. Et dans le même temps, la situation semble aussi s’améliorer du côté des natifs de la région. « Récemment, on a pu engager deux jeunes de Zedelgem, et on a encore deux candidats de la région, dont un via le Fonds Social. », se réjouit Liselotte. L’ambiance résolument familiale qui règne au sein de la société ne doit pas y être étrangère, tout comme quelques initiatives récentes prises par les trois sœurs pour montrer la société sous son meilleur jour à la communauté locale.

Et l’avenir ? « Nous ne voulons certainement pas devenir les plus grands », répondent les trois sœurs Verhegge. « Notre force actuelle, c’est notre flexibilité et la qualité de notre organisation.  Les processus sont au point, il nous reste juste encore une étape à franchir pour les digitaliser complètement. Notre priorité sera donc de grandir encore un peu, tout en préservant la rentabilité. »

 

Bevertrans en bref

Siège social : Zedelgem

Direction : Liselotte, Charlotte et Marlotte Verhegge

Activités : transport par bennes, transport de conteneurs-citernes (produits chimiques et alimentaires)

Rayon d’action : Europe continentale

Valeur ajoutée 2019 : 3,39 millions EUR

Flotte : 45 tracteurs, dont 35 Volvo (dont 2 LNG), 4 MAN, 3 Renault, 2 Scania et 1 DAF

 

www.bevertrans.be

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