La Febiac et la FEB ont lancé aujourd’hui le Belgian Mobility Dashboard, un nouvel outil qui agrège différentes données liées à la mobilité en belgique. Selon ses concepteurs, le BMD est une plateforme neutre qui fournit aux acteurs de la mobilité (publics, privés et académiques) de quoi évaluer et développer les solutions apportées en matière de mobilité. On y chiffre notamment le coût économique de la congestion routière sur le secteur du transport.

Dans sa version 1.0 (car l’outil est amené à incorporer d’autres indicateurs à l’avenir), le Belgian Mobility Dashboard rassemble des données sur la congestion routière, la ponctualité des trains, l’évolution des émissions de CO2 des véhicules nouvellement immatriculés et en parc, ainsi qu’une cartographie des noeuds multimodaux sur tout le territoire belge. En ce qui concerne le secteur du transport, on y apprend par exemple que les immatriculations de poids lourds au gaz naturel et à l’électricité ont stagné en 2021 par rapport à 2020 (313 véhicules CNG ou LNG par rapport à 314 et 3 camions électriques seulement). Le gaz naturel a donc obtenu une part de marché de 4 % en 2021.

Autre statistique intéressante : l’impact économique des files. C’est en effet sur le plan de la congestion routière que les données du BMD sont les plus précises et les plus riches. On y apprend par exemple que la longueur maximale des files était de 2277 kilomètres en décembre, ‘file’ étant décrit comme toute situation « où la congestion a entraîné une réduction significative de la vitesse des véhicules et donc une augmentation significative des temps de parcours ». Toutes ces valeurs sont comparées jour par jour aux valeurs de l’année précédente, mais elles sont également rendues très concrètes : c’est ainsi que le coût total de la congestion routière est estimé, pour l’ensemble de l’année 2021, à 4.596 milliards d’euros, dont 32 % à charge des poids lourds. Le manque à gagner pour le secteur du transport est donc estimé à 1,478 milliards d’euros, soit un tiers de pourcent de PIB.