Kristof dort dans sa cabine : « Plus tranquille que de rentrer chez soi tous les soirs »

Kristof Penxten (45) tracte une benne toute la semaine et dort en moyenne 4 nuits dans son Renault Trucks T 480. « Si vous passez la nuit dans le camion, vous n’avez pas le stress de devoir être rentré pour une certaine heure », dit-il. « Vous utilisez votre temps de conduite, vous allez dormir quand vous voulez et vous êtes tout de suite prêt à redémarrer le lendemain. »

Kristof est chauffeur poids lourd depuis 15 ans maintenant. Il a débuté dans l’entreprise de son cousin – Penxten-Mommen NV, aujourd’hui Penxten Transport Solutions – et y a d’abord conduit une camionnette. Très vite, il est touché par le virus et veut conduire un poids lourd. Il se voit offrir la possibilité d’obtenir son permis C via le Fonds Social. Une fois le C décroché, il veut le CE. Il l’obtient aussi et peut ainsi prendre le volant d’un Mercedes-Benz Actros flanqué d’une semi-remorque. Kristof y poursuit sa carrière jusqu’à ce que l’entreprise mette un terme au transport par benne.

Mais il n’est pas resté longtemps les bras croisés. Une semaine plus tard – en mars 2015 -, il commence à travailler pour Transport Vanschoonbeek à Saint-Trond. « Ici, je roule avec une benne pour des marchandises en vrac comme du sable ou du gravier », raconte-t-il. « Je roule en Belgique, aux Pays-Bas ou au Luxembourg, mais aussi en Allemagne, en France ou au Pays basque espagnol. Cela implique généralement plusieurs trajets par jour. Je roule du lundi au vendredi et passe les nuits dans mon tracteur, de préférence près d’un bon restaurant. C’est plus calme que de retourner à l’entreprise tous les soirs pour garer le poids lourd, puis de reprendre la voiture jusqu’à Alken, où j’habite. »

Espagne

Kristof n’a pas toujours été chauffeur. « Avant, je travaillais à l’usine », raconte-t-il. « À l’époque, vous deviez demander pour aller aux toilettes et vous aviez toujours des collègues autour de vous. En tant que chauffeur, vous avez beaucoup de liberté. Pas de patron qui vous épie et vous faites ce que vous voulez. Lorsque le travail est terminé et que vous avez envie de vous arrêter, vous le pouvez. De plus, vous accédez à des endroits où vous n’iriez jamais autrement. Par exemple, je suis allé une fois au centre de recherche nucléaire de Mol, un endroit où vous ne pouvez pas entrer en principe. Conduire un poids lourd, c’est donc toujours un peu les vacances, comme la première fois que j’ai été en Espagne. J’ai adoré ça. »

Kristof préfère conduire tôt le matin lorsque la journée de travail commence. « La route est encore dégagée à ce moment-là », dit-il. « La circulation est également faible sur les autoroutes françaises entre Paris et Bordeaux, mais je préfère quand même rouler en Allemagne, plutôt qu’en France ou dans le Benelux. Les routes belges surtout, avec les nombreux embouteillages et la congestion sur les rings d’Anvers et de Bruxelles, rendent les choses moins agréables. Je passe souvent par là. »

Maquillage

« Quand vous êtes à l’arrêt dans un embouteillage ou à un feu rouge, vous voyez les choses les plus étranges depuis la cabine », explique Kristof. « Les automobilistes utilisent leurs téléphones ou ordinateurs portables, lisent leur journal ou se maquillent. Quand le feu passe au vert ou que la file recommence à bouger, il leur faut un certain temps avant de s’en rendre compte. Le feu repasse alors au rouge avant d’avoir pu redémarrer. »

Ce à quoi Kristof est constamment confronté, c’est le manque de places de stationnement pour poids lourds. « Parfois je passe la nuit sur le parking de l’entreprise où je devais me rendre, mais souvent aussi sur les parkings autoroutiers. Le problème c’est qu’il faut être à l’heure car après 17 h, il est difficile de trouver une place. Et si vous n’êtes pas correctement garé, la police n’hésite pas à frapper à la porte la nuit pour vous obliger à vous déplacer. Ca arrive souvent, surtout à Ranst. Là, il faut vraiment se garer entre les lignes. »

Semi benne

Avec son 1,35 mètre, Kristof n’est pas le plus grand chauffeur de Transport Vanschoonbeek, mais il n’a pas besoin d’un camion adapté. Il règle son siège et son volant et peut sans problème prendre la route. Nous avons pu nous en rendre compte lorsque Renault Trucks a présenté le nouveau T aux chauffeurs de Vanschoonbeek et que nous avons roulé avec lui pour capter des images en vue du reportage télévisé. Comme tout chauffeur, il règle le volant, le siège et les rétroviseurs. Il n’a juste pas besoin de mettre sa ceinture de sécurité. Il en est exempté.

Le Renault Trucks T 480 qu’il conduit actuellement a 4 ans et le tracteur est attelé à une semi-remorque à benne basculante. « Je préfère rouler avec la benne », dit-il. « J’ai aussi fait du transport de palettes, mais c’est une vraie galère pour mettre les sangles. Le chargement est plus facile avec une benne basculante. La benne est remplie, vous jetez la bâche par-dessus et c’est parti. Le temps d’attente est aussi moins long que pour les autres transports. Ce n’est qu’au moment de l’identification que l’on perd parfois du temps à cause des formalités administratives. »

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