Au deuxième trimestre de 2022, l’impact de la crise géopolitique autour de l’Ukraine sera clairement visible dans les prix du transport. C’est ce qui ressort d’une étude comparative réalisée par Ti, Upply et l’IRU. Les données démographiques de la population des conducteurs poussent également les prix à la hausse.

Les taux contractuels ont augmenté de 6,1 points de pourcentage au cours du trimestre pour atteindre un niveau record de 121 points. C’est 13,1 points de plus qu’au deuxième trimestre 2021, après quatre trimestres consécutifs de hausse des taux. L’indice du marché au comptant a augmenté presque deux fois plus, soit 11,8 points de plus qu’au premier trimestre de 2022 et 20,1 points de plus qu’au deuxième trimestre de 2021.

Le plein effet des augmentations du prix du diesel en mars est maintenant visible. À la suite de l’invasion de l’Ukraine, le prix hors taxe du diesel dans l’UE-27 a augmenté de 69 % en mars par rapport à janvier. Le prix moyen à la pompe d’un litre de diesel est désormais de 1,9 €. Selon les chercheurs, le prix du carburant représente désormais la moitié des coûts d’exploitation d’un camion long-courrier.

La pénurie de chauffeurs continue d’exercer une pression à la hausse sur les salaires (qui représentent un autre tiers des coûts de transport), car les employeurs tentent de rester compétitifs et de retenir leurs chauffeurs. D’ici la fin de l’année, la pénurie de conducteurs en Europe devrait atteindre 14 % des postes de conducteurs non pourvus, ce qui représente une augmentation estimée à 40 % du nombre de postes de conducteurs de camions non pourvus. Avec une moyenne d’âge de 47 ans et une population dont plus d’un tiers a plus de 55 ans, le vieillissement de la profession de conducteur devient un problème urgent.

Pour le troisième trimestre, les auteurs de l’étude prévoient une baisse de la demande de transport. Les perspectives économiques sombres et la forte inflation en sont les principales raisons.