Les transporteurs tentent d’évincer leurs chauffeurs des barrages : « Conditions dégradantes ».

Dans leurs actions dans les ports maritimes flamands, les agriculteurs protestataires visent clairement l’industrie et le transport routier. Lors des blocages dans les ports d’Anvers, par exemple, les camions ne passent pas. Les transporteurs tentent d’évincer leurs chauffeurs, mais ils craignent surtout les amendes et les factures de plus en plus lourdes qui découlent de cette situation.

En désespoir de cause, le transporteur Maarten Lippens s’est rendu ce matin avec sa voiture à la Scheldelaan, à Anvers, pour libérer un de ses chauffeurs bloqué par des agriculteurs en colère. La dame se trouvait là depuis 19 heures la veille au soir. « Ce que j’ai vu est dégradant », déclare M. Lippens. « Au moins deux cents chauffeurs, sans nourriture, sans boisson et sans installations sanitaires. »

M. Lippens souligne qu’il comprend les griefs des agriculteurs, mais il pense aussi qu’ils se trompent de cible. « En tant que transporteurs, nous pourrions également renforcer nos griefs par de telles actions. Mais les agriculteurs oublient que c’est nous qui les aidons à s’approvisionner en matières premières et à acheminer leurs produits sur le marché. »

Les blocages au  Waaslandhaven ont été résolus et le tunnel Tijsmans sur la rive droite de l’Escaut est également censé rouvrir, mais pour Lippens, qui opère à partir de Meer, près de la frontière néerlandaise, la misère n’est pas encore terminée. Le prochain blocage a été annoncé sur la E19, à Meer.

Pour un transporteur, la perte de temps n’est qu’un des problèmes causés par ce blocage. « Le préjudice se chiffre en dizaines de milliers d’euros », soupire M. Lippens. « Il n’y a pas que les heures de travail perdues, il y a aussi les surestaries et les frais d’immobilisation pour les conteneurs qui ne sont pas arrivés à temps aux terminaux. Les clients sont informés de la force majeure, mais ont-ils des oreilles pour l’entendre ? »

En outre, les blocages empêchent de respecter les temps de conduite et de repos. « Nous justifions cette situation à l’aide d’imprimés du tachygraphe, mais nous craignons les amendes qui s’ensuivent. Un collègue transporteur qui, comme moi, voulait aller déboulonner un chauffeur a reçu une amende pour avoir roulé quelques mètres à contresens sur une route déserte. Alors que quelques dizaines de tracteurs qui bloquaient la route n’ont pas été inquiétés ».

Lippens n’en reste pas là et envisage de déposer une plainte avec constitution de partie civile contre les manifestants.

L’organisation sectorielle TLV en a également assez des blocages. « Ce n’est pas seulement un problème pour les entreprises, par exemple, mais aussi pour les clients finaux, comme les supermarchés, qui ne peuvent pas être approvisionnés à temps. TLV se tourne vers les organisations d’agriculteurs pour faire comprendre aux activistes que les transporteurs ne sont pas la cause de leurs problèmes et qu’ils ne doivent donc pas être ciblés. Dans le même temps, l’industrie demande à tous les gouvernements de prendre leurs responsabilités et de veiller à ce que les routes et les zones industrielles soient dégagées rapidement. »

Le Port d’Anvers-Bruges tiendra les parties prenantes informées de la situation du trafic via cette page.

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