Robots et humains, main dans la main
La logistique connaît actuellement un niveau d’automatisation sans précédent et cela s’explique par plusieurs facteurs dont le principal est probablement la pénurie croissante de personnel. Un phénomène plus structurel que temporaire. Mais si vous voulez que les centres de distribution et les entrepôts continuent de fonctionner, il faut automatiser. C’est la seule solution.
Le fait est que l’e-commerce se développe également dans le B2B. Cela se traduit par davantage de commandes de plus petites quantités et donc plus d’activités de picking, qui vu le manque de main d’œuvre, doit devenir plus efficace. C’est pourquoi les systèmes goods-to-person connaissent un succès croissant. Un autre facteur est la baisse des prix, et ce bien que les machines et les robots deviennent de plus en plus intelligents. Les entrepôts automatisés prennent également moins de place que les entrepôts conventionnels, ce qui dans un pays comme la Belgique où les terrains se font rares, est aussi un critère non négligeable.
Certains disent que nous allons évoluer vers des centres logistiques dans lesquels l’homme n’aura plus sa place, mais j’en doute. Il suffit de voir les efforts déployés pour attirer de nouveaux employés pour se rendre compte que l’humain continue de jouer un rôle majeur. En fait, les humains et les robots se complètent.
Cela se remarque également dans nos contacts. La pandémie a montré l’efficacité des réunions numériques, mais Teams et Zoom ont aussi leurs limites. Nous aspirons à nouveau à de vrais contacts humains. Je vais d’ailleurs m’y remettre lors du prochain salon Transport & Logistics à Anvers. Ce sera un peu étrange au début, mais ça ne durera pas, car si l’être humain se caractérise par ses capacités d’adaptation, il a avant tout besoin de ‘vrais’ contacts.
Philippe Van Dooren,
Rédacteur en chef.