EDITO
Un entre-deux-guerres économique 2011 fut, somme toute, une bonne année sur toute la ligne pour LOGISTICS Management, aussi bien sur le plan rédactionnel que commercial. Un bon entendeur en déduit a) que l’actualité a été florissante dans le secteur logistique, b) que les annonceurs disposaient de suffisamment de budget publicitaire pour présenter leurs nouveautés via la presse spécialisée. Selon une loi coutumière dans les médias, cela signifie aussi que nos lecteurs ont relativement bien mené leur barque en 2011, grâce aux mesures d’économie – probablement radicales – que vous avez prises aux cours de ces dernières années. En dépit de tout optimisme, l’année dernière, une entreprise sur 84 faisait faillite, un chiffre extrêmement alarmant. C’est surtout l’horeca qui a été fortement touché, mais cela fait déjà un certain temps que le secteur du transport aussi essuie quelques revers. Les prestataires de services logistiques restaient généralement hors d’atteinte, étant donné que, tout compte fait, les volumes de marchandises ne faisaient pas vraiment pâle figure face à cette année record 2008. Et ce grâce à un excellent premier semestre, car à l’automne, ce n’était de nouveau pas très folichon. Tous les signes indiquent que début 2011, nous étions dans l’oeil du cyclone, un entre-deux-guerres économique qui se mue désormais petit à petit en une seconde crise. Un cessez-le-feu définitif ne semble pas encore à l’ordre du jour, vu l’imposition colossale à laquelle seront confrontées les entreprises au cours des années à venir. Les transporteurs s’apprêtent à affronter une nouvelle période de troubles, tandis que certains gardent péniblement la tête hors de l’eau. Des volumes de marchandises en diminution et une confiance des consommateurs à la baisse font également hésiter les prestataires de services logistiques, reléguant ainsi à nouveau le mot ‘investissement’ au second plan chez la plupart d’entre eux. Il ne sera donc pas question cette année de cieux cléments, toutefois, en tant que magazine spécialisé, nous voulions monter au créneau pour défendre une mentalité positive. Ou pour utiliser l’expression consacrée : l’optimiste invente l’avion, le pessimiste invente le parachute…