Prendre et donner
Dans les éditions précédentes de Van Management, je pouvais à chaque fois me réjouir de la bonne santé du segment des véhicules utilitaires légers. Cependant, il faut aussi regarder le revers de la médaille. Nos routes débordent. De plus en plus d’entreprises et de travailleurs décalent leurs horaires et leurs déplacement pour éviter les embouteillages, et par conséquent, si le niveau de ceux-ci stagne durant les heures de pointe, il augmente fortement entre les heures de pointe. On constate aussi une forte augmentation du trafic dit ‘de loisir’ entre les heures de pointe… et une percée notable de la circulation de petits utilitaires légers qui livrent les clients du commerce électronique. C’est la ‘camionettisation’. L’e-commerce prospère, et tant mieux ! Mais l’autre jour, j’avais commandé une dizaine de produits auprès d’un fournisseur online (belge) de matériel musical. Puisque j’avais dépassé la barre des 100 euros de commande, j’avais droit à la livraison gratuite et je pouvais recevoir mes achats dans les 24 heures. Et de fait… le lendemain matin à neuf heures, une camionnette était devant ma porte pour me livrer ma commande. Ou pas tout à fait… parce qu’il est apparu que seule la moitié de ma commande était là. L’autre moitié me serait livrée dans l’après-midi (et donc toujours dans les temps). Par curiosité, j’ai cherché à savoir pourquoi je serais livré en deux fois. La réponse a été : “Parce que le produit n’était pas de stock ce matin. Nous avons donc choisi de vous livrer en deux fois, dans le cadre de notre service 24 heures.” Magnifique sur le plan du service, mais détestable sur le plan de la mobilité… Voilà au moins un véhicule qu’il aurait été possible de ne pas faire rouler ! Yannick Haesevoets, Rédacteur en chef.