L’an passé, 10.716 engins de manutention interne ont été vendus en Belgique. Soit 10,2 % de plus qu’en 2015. Le record de 2007 est donc battu. « La limite magique des 10.000 unités ne semble pas être un fait unique, mais plutôt un fait structurel au cours des bonnes années », déclare Dries Van Haut, le président de Sigma. La fédération belge du matériel de manutention et de machines pour le génie civil vient tout juste de publier son rapport d’activités pour 2016. Il montre que le marché total des chariots élévateurs et des engins de magasinage a augmenté d’un peu plus de 10 %. En 2007, le marché a flirté avec la limite des 10.000 unités sans toutefois l’atteindre. Au cours de l’année de crise 2009, les ventes avaient chuté sous les 5.800 unités. Depuis lors, le marché connaît une croissance ininterrompue. Selon Hugues Van Espen, le président de la division Manutention de Sigma, deux tendances marquantes se dégagent. La première concerne la vente de chariots électriques qui a progressé l’an passé de 10 %, tandis que le marché des chariots thermiques a baissé de 2,3 %. « Alors que le rapport électrique/thermique était encore de 50/50 récemment, nous sommes maintenant à 60/40 », précise-t-il. Deuxième tendance : le marché des engins de magasinage est lui aussi en plein essor. L’an passé, 7.081 engins ont trouvé acquéreurs (+ 13,1 %). Le principal groupe est constitué des transpalettes avec 3.399 unités (+ 12,1 %) suivi des gerbeurs (1.551 ou + 0,2 %). La croissance la plus importante est celle des preneurs de commande horizontaux : + 56,4 % à 746 unités. Davantage de location Selon Dries Van Haut, le président de Sigma, la forte croissance du marché total est due à la progression importante du marché de la location. « Les loueurs ont souvent l’habitude de renouveler leurs engins plus rapidement », dit-il. « De ce fait, le nombre de nouvelles machines mises sur le marché chaque année augmente. Mais étant donné que les loueurs achètent ces engins en grandes quantités, les marges sur les ventes sont aussi plus réduites. » « En termes de chiffre d’affaires, 2016 est sans conteste une année record. On ne peut pas en dire autant des marges réalisées », constate dès lors Dries Van Haut.