Pour Transmet, le titre de ‘Transporteur de l’année 1999’ a couronné le travail remarquable accompli au 20e siècle et marqué l’entrée dans le 21e siècle – le début d’une nouvelle ère où la technologie, la numérisation et la mondialisation sont incontournables. Louis Smets et son épouse Emma Pardon ont fondé Vervoer Transmet à la fin des années 1930, mais le transport routier, qui s’apparentait à une activité artisanale, a entre-temps connu une formidable évolution et est devenu une véritable industrie. Transmet a non seulement vécu cette (r)évolution socio-économique, mais y a aussi contribué activement. Une renommée utile « L’année 1999 a servi de catalyseur à plusieurs niveaux, les progrès technologiques et numériques n’ont plus arrêté depuis. Le système tracking & tracing de tous nos véhicules et semi-remorques en est un bel exemple : il fournit en permanence des informations en temps réel sur notre parc. Il y a aussi eu la pression grandissante exercée par les transporteurs d’Europe de l’Est, que nous n’avons jamais considérée comme une menace mais plutôt comme une opportunité. Les nouveaux accords de collaboration ont créé des synergies qui ont permis à Vervoer Transmet de se développer au cours des dix dernières années, aussi bien en termes de chiffre d’affaires que de personnel. Nous avons ainsi pu conquérir de nouveaux marchés comme la Slovaquie, la Roumanie, l’Autriche, la Suisse et la Norvège », raconte Herman Smets. « Le titre de ‘Transporteur de l’Année’ a couronné le travail remarquable accompli au 20e siècle et marqué l’entrée dans le 21e – le début d’une nouvelle ère où la technologie, la numérisation et la mondialisation sont incontournables. En 2000, nous avons doté toute la flotte d’ordinateurs de bord. Et la même année, nous avons franchi le cap des 100 collaborateurs », explique Herman Smets. L’optimisation des processus internes s’est traduite par l’obtention du certificat ISO 9001 en 2001. En 2007, un Truck ICT Award est venu récompenser les efforts mis en œuvre dans le domaine technologique. « Les Awards ne sont pas un but en soi mais constituent tout de même un signe – surtout pour les observateurs extérieurs – indiquant que nous ne restons pas les bras croisés. Une certaine renommée est bien sûr utile pour attirer de nouveaux clients, tandis que les clients existants y voient souvent la confirmation qu’ils ont raison de nous faire confiance. Toujours en 2007, nous avons obtenu le certificat HACCP et en 2015, nous avons équipé tous les semi-remorques d’un système de suivi afin de répondre à la demande des clients, toujours plus nombreux à vouloir des informations en temps réel », ajoute Herman Smets. Une croissance continue « L’entreprise est encore active dans trois secteurs – logistique, transport bâché et transport en citernes – mais nous essayons de proposer un service complet au sein de chaque niche. Le transport bâché concerne pratiquement tous les types de marchandises (food et non-food), avec des chargements complets ou partiels. Le transport en citernes vise principalement les détergents et les produits dérivés, y compris ADR. Les activités logistiques, qui exigent 8.000 m² d’entreposage, complètent et élargissent elles aussi notre offre de services. Le fait de proposer une solution totale aux clients apporte une valeur ajoutée non négligeable à notre entreprise. » L’environnement et la sécurité sont aussi deux aspects de plus en plus prépondérants. Un nouveau défi pour le secteur ? « Ces dernières années, les semi-remorques ont été équipés d’un système de caméra pour supprimer l’angle mort et d’autres solutions de sécurité : Lane Departure Warning, Adaptive Cruise Control, programme électronique de stabilité, etc. Sur le long terme, nous continuerons à tenter de réduire nos émissions de CO2. Pour l’instant, notre flotte est composée à 80 % de tracteurs Euro 6, mais il est toujours possible de faire mieux. » Il n’est guère évident d’avancer des prévisions, mais que pouvons-nous encore attendre de Transmet ? « La croissance ne peut pas devenir un objectif en soi, mais nous espérons qu’elle restera continue, comme ces dernières années. L’arrivée de la troisième génération fera certainement souffler un vent de nouveauté dans l’entreprise. Dans les années à venir, nous allons surtout nous concentrer sur la simplification du back-office administratif, grâce à la gestion des données et à l’échange de données informatisé (EDI). Les investissements dans la sécurité et la formation devront toujours recevoir l’attention nécessaire, mais par-dessus tout, nous veillerons à améliorer davantage notre efficacité, compte tenu de la petite marge imposée. Il faut, si possible, conclure des accords de collaboration avec d’autres transporteurs afin de réduire le nombre de kilomètres à vide au strict minimum. C’est non seulement intéressant sur le plan financier, mais aussi pour l’environnement. » Le transport routier est et reste vital pour l’économie. En Belgique, les coûts salariaux élevés et les embouteillages représentent des défis de taille auxquels nous devons essayer de trouver une solution, tous ensemble. Il n’est plus possible de refiler à chaque fois le problème à la génération ou à la législature suivante. L’avenir commence aujourd’hui ! « Il faut, si possible, conclure des accords de collaboration avec d’autres transporteurs afin de réduire le nombre de kilomètres à vide au strict minimum. » (Herman Smets)