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Wauters Global Logistics : une expansion stratégique

Wauters Global Logistics a toujours été active dans le transport de produits chimiques. Mais depuis son titre en 2003, plusieurs changements importants ont eu lieu, tant sur le plan des activités que de la structure d’entreprise. L’activité principale de Wauters Global Logistics, fondée dans les années 40, demeure le transport de produits chimiques dans le Benelux, en Allemagne et en France. Avec une flotte de plus de 400 conteneurs-citernes et plus de 100 camions-citernes, l’entreprise sillonne toute l’Europe par la route, mais offre aussi des possibilités intermodales. Récemment, la société a encore ajouté le transport maritime à sa gamme d’activités. Etienne Wauters : « Nous sommes actifs sur un marché de niche où le nombre de clients est relativement limité. Leur satisfaction est donc le fil rouge de toute notre organisation. Afin de satisfaire notre clientèle, nous anticipons ses besoins. Et pour ce faire, il est indispensable d’exploiter au mieux les expériences de l’entreprise, mais aussi de disposer d’une équipe professionnelle et de matériel moderne. C’est pourquoi nous attachons beaucoup d’importance à la qualité et à la sécurité à tous les niveaux de l’entreprise. » Le secteur pétrochimique a beaucoup évolué au fil des ans : d’abord organisé au niveau national, il s’est étendu à l’Europe pour ensuite se mondialiser. Et le nombre d’acteurs ne fait que diminuer. Cette évolution a eu des répercussions sur les fournisseurs de services logistiques, y compris Wauters Global Logistics. Etienne Wauters : « Wauters Global Logistics a connu une période difficile en 2008, avant que je n’acquière l’intégralité des parts. En 2014, nous avons commencé à collaborer avec Lanfer Logistik. De son côté, Lanfer cherchait un partenaire à Anvers pour renforcer ses activités de transport de produits chimiques dans la région. Quant à nous, nous cherchions un partenaire pour soutenir notre expansion et augmenter notre compétitivité. L’élément déclencheur de cette collaboration, ce fut la demande croissante pour des fournisseurs capables d’offrir des services globaux en Europe, avec un volume de transport suffisant. Concrètement, nous disposons désormais d’une flotte de plus de 700 tracteurs et pouvons nous appuyer sur un réseau paneuropéen encore plus grand grâce aux différents sites européens des deux entreprises. » La collaboration avec Lanfer Logistik s’est étendue à l’actionnariat, ce qui débouchera à terme sur une reprise totale par Lanfer en 2024. « Cette fusion est avantageuse pour toutes les parties. Nous disposons ainsi d’un partenaire solide qui nous permettra de poursuivre notre croissance sur nos marchés. Quant à Lanfer Logistik, il pourra renforcer sa présence en dehors de sa zone géographique principale, à savoir l’Allemagne. De notre côté, nous continuerons à nous concentrer sur le Benelux, la France et le sud de l’Europe, des marchés que nous connaissons déjà bien. Cela devrait générer une croissance de 5 à 10% par an pour notre entreprise. » Depuis la fusion, un nouveau département a vu le jour. L’entreprise s’est en effet lancée dans le transport maritime, à côté du transport routier et intermodal. Cette activité consiste surtout en une collaboration avec une dizaine d’opérateurs de citernes de Moyen et d’Extrême-Orient. « Notre connaissance des normes européennes pour le transport de produits chimiques joue un rôle capital. Nous réceptionnons les conteneurs-citernes de ces partenaires – originaires notamment de Chine, d’Inde et du Moyen-Orient – et nous les livrons à leur client final dans toute l’Europe. Nous nous chargeons aussi de récupérer et de nettoyer les conteneurs, et nous assurons un contrôle qualité ainsi que la recherche du fret de retour. » Le monde politique doit choisir « Le port d’Anvers devient un hub de plus en plus important pour l’import-export de produits chimiques. Et nous pensons qu’il y a encore un énorme potentiel de croissance. Mais cette croissance pourrait se réduire à néant si les politiques continuent de tergiverser et de remettre les choix à plus tard. Les décideurs doivent sans tarder adapter l’infrastructure routière à Anvers et dans sa périphérie, et trouver une solution à la paralysie quotidienne du trafic. Le temps presse. À nos yeux, le choix importe peu, du moment que l’on trouve une solution structurelle ! À défaut, nous serons contraints de transférer nos activités à Rotterdam ou à Hambourg. C’est aussi le conseil que je donne aux clients qui me demandent le lieu idéal pour stocker des produits chimiques. Les problèmes d’embouteillages à Anvers sont un véritable casse-tête et il est grand temps que l’on commence à s’en rendre compte. Sinon, de nombreux acteurs économiques importants de la région en tireront les conclusions qui s’imposent ! »

« En l’absence de solution structurelle à la paralysie du trafic à Anvers, nous serons contraints de transférer nos activités à Rotterdam ou à Hambourg. »

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