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Premiers tours de roue avec le Renault Alaskan

Un marché européen en croissance de 51 % depuis 2009 : logique que de plus en plus de constructeurs se lancent sur le créneau du pick-up. Renault l’a bien compris, lui qui prend pied sur ce segment avec l’Alaskan, un pick-up d’une tonne issu de l’Alliance Renault Nissan. Galop d’essai avec ce cousin du Navara (et du Mercedes Classe X) en Slovénie. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le segment du pick-up a le vent en poupe : en 2017, il a encore enregistré une croissance de 19 % en Europe. Et la marge de progression sur le Vieux Continent est encore très importante si l’on se réfère au marché mondial. 4,6 millions de pick-up sont en effet vendus par an, dont 2/3 en Amérique du Nord pour seulement 3 % en Europe. En Belgique également, le pick-up vit une période dorée : « Le segment du pick-up d’une tonne – le plus répandu et celui sur lequel s’inscrit l’Alaskan – représentait 2.200 unités en 2010 pour 5.400 en 2017 et déjà 4.100 exemplaires à fin août 2017 », explique Karl Schuybroek, directeur de la communication Renault Belgique-Luxembourg. « Sa pénétration par rapport au marché du véhicule utilitaire était de 4,3 % en 2010 pour 7,6 % aujourd’hui. » De plus en plus raffinés Historique. Lancé en 2016 en Colombie, où il s’est écoulé depuis lors à 600 unités, l’Alaskan a débuté sa commercialisation en Belgique en septembre de cette année. Construit à Barcelone, il est le cousin germain du Nissan Navara et du Mercedes Classe X. Ce dernier présente toutefois un châssis cinq centimètres plus large. Dans un premier temps, l’Alaskan sera proposé en version toutes roues motrices et double cabine. Design. Pas à dire, les pick-ups ne sont plus ce qu’ils étaient. La vague SUV est passée par là et les pick-ups jusqu’alors assez rustiques, ont vu leur look sérieusement se raffiner. En témoigne la belle calandre de l’Alaskan, bien dans la lignée de la nouvelle identité Renault et rehaussée par une signature full Led du plus bel effet. Ajoutez-y des jantes 16 pouces, ou mieux encore 18 pouces, à effet diamanté et vous obtenez un véhicule bien dans l’air de temps. Un petit regret : comme l’ensemble de ses congénères, l’Alaskan présente une partie arrière nettement plus classique. On aurait apprécié un peu plus de recherche dans le design des feux arrière par exemple. Chaîne cinématique. Sous le capot se cache un quatre cylindres venu en droite ligne du Master, le 2,3 litres dCi, proposé dans deux variantes : single turbo (160 ch) et twin turbo (190 ch). Dans ce dernier cas, un petit turbo assure le couple à bas régimes tandis qu’un gros turbo prend le relais dans les régimes élevés pour assurer un maximum de puissance. Le choix est laissé entre une boîte manuelle 6 vitesses et une boîte automatique à 7 vitesses. Essayée dans des conditions tant off road qu’on road, cette dernière nous a donné entière satisfaction par sa douceur et l’« intelligence » des passages de rapport. L’Alaskan est donné pour des émissions de CO2 de 167 g/km et une consommation mixte de 6,3 l/100 km. Mais il s’agit là d’une consommation toute théorique, comme toujours lorsque les constructeurs communiquent sur le sujet… Contrairement au VW Amarok , il n’est pas disponible avec un moteur 6 cylindres. Du moins pour le moment car la banque d’organes de l’Alliance abrite ce genre de motorisation… Confort à bord. Monter à bord d’un pick-up de dernière génération n’a plus rien à voir avec le côté « tracteur » que véhiculait il n’y pas si longtemps encore ce genre de véhicules. Dans le cas de l’Alaskan, la qualité perçue est d’un bon niveau (qualité des plastiques au rendez-vous même s’il subsiste l’un ou l’autre plastique dur, ajustements bien réalisés) et les sièges, inspirés de la Nasa (!) et à réglage électrique pour le conducteur, offrent à la fois un bon maintien et un excellent confort. L’aventure SUV se poursuit avec un tableau de bord intégrant un écran TFT 3D de 5 pouces ainsi qu’un système multimédia tactile de 7 pouces (intégrant la navigation). Un baroudeur au cœur tendre Au boulot. Pour assurer les missions professionnelles qui lui seront confiées, l’Alaskan a de bons arguments à faire valoir. A commencer par un solide châssis à structure en échelle et une suspension à 5 bras (à la place des traditionnels ressorts à lames). De quoi lui garantir une charge utile d’une tonne et une belle capacité de remorquage de 3,5 tonnes. Avec ses 2,46 mètres carrés, la benne est généreuse et est dotée d’une ridelle pouvant supporter 500 kg. Quand il s’agit de sortir des sentiers battus, le pick-up français peut compter sur deux modes de conduite en 4×4 : un mode 4H (High) , enclenchable jusqu’à 60 km/h, pour l’off road léger ; et un mode 4 LO (Low), activable seulement à l’arrêt et qui utilise un démultiplicateur de couple afin de se sortir des conditions où l’adhérence est très précaire. Sans oublier, pour parfaire son image de baroudeur, un différentiel à glissement limité électronique, un différentiel arrière autobloquant ou encore une aide au démarrage en côte et une aide en descente. Un programme assez complet, donc.  Testé en off road dans des conditions difficiles (terrain détrempé par de fortes pluies) et équipé de simples pneus route, l’Alaskan nous a bluffé par ses capacités de franchissement. Même satisfecit sur routes ou autoroutes, où il se comporte quasiment comme un SUV en garantissant un bon confort de marche et une bonne isolation acoustique tout en préservant une satisfaisante tenue de cap dans les virages. Entendons-nous bien, ce n’est pas une sportive… Au final, c’est un pick-up bien né dont nous avons eu la chance de prendre le volant. Un nouveau-venu qui va rendre la compétition encore plus ardue sur un segment de plus en plus convoité. L’Alaskan express

  • Moteur 2,3 dCi de 160 ou 190 ch
  • Boîte de vitesses manuelle 6 rapports ou automatique 7 rapports
  • Charge utile : 1 tonne
  • Capacité de remorquage : 3,5 tonnes
  • Capacité de la benne : 2,46 mètres carrés
  • Transformations possibles en véhicule d’intervention (pompiers, police, ambulance), nacelle, dépanneuse ou camping car

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