Syndicats et patrons s’écharpent sur la ‘prime de risque’

La forme d’union sacrée qui prévalait entre fédération patronales et syndicats du transport routier n’aura duré que deux semaines, le temps pour les partenaires sociaux de se retrouver autour de la table (virtuelle) de la commission paritaire 140. Les syndicats réclament une prime pour les chauffeurs qui continuent à travailler, les fédérations patronales rétorquent que les entreprises n’ont pas les moyens de faire ce sacrifice financier.

Les syndicats demandaient que tous les chauffeurs qui sont encore au travail puissent bénéficier d’une prime, compensation logique à leurs yeux pour les conditions difficiles dans lesquelles ils doivent exercer leur métier pour le moment. L’idée est pourtant déjà née au sein de certaines entreprises individuelles, comme STEF Transport, dont le directeur général Gauthier Morel avait proposé une forme de ‘bonus solidarité’ qui pourrait être défiscalisé. Selon les syndicats, d’autres entreprises envisagent une forme de bonus pour leurs chauffeurs (on imagine qu’il s’agit d’entreprises dont les volumes de travail ont augmenté, et il y en a), mais elles préféreraient que cette prime soit réglementée au niveau sectoriel. De ce côté, les trois fédérations ont envoyé un signal clair : elles ont répondu négativement à la sollicitation des syndicats. Selon Febetra, TLV et UPTR, l’ensemble des entreprises n’est tout simplement pas en mesure de faire un effort financier supplémentaire en faveur des chauffeurs parce qu’elles ont perdu globalement 30 % de leurs volumes (chiffres tirés des données de la taxe kilométrique) et que la rupture des chaînes logistiques fait chuter le taux de kilomètres en charge, et donc la rentabilité des opérations.

Prévis de grève

La réunion d’hier avait pour but de déminer un prévis de grève déposé par les syndicats. D’après le communiqué des trois fédérations, ce prévis de grève n’a pas été levé. De leur côté, UBOT-FGTB et CSC-Transcom ne mentionnent pas ce prévis dans leur communiqué de presse, mais le ton particulièrement agressif de leur communication na laisse planer que peu de doutes sur l’ambiance qui règne actuellement entre partenaires sociaux.

 

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