A l’heure où l’auditorat du travail multiplie les perquisitions et fait fermer des dépôts chez trois grands expressistes en Belgique, la parution du Top 1000 Logistique permet de constater que les deux des trois sociétés qui sont visées par l’inspection sociale sont sorties particulièrement renforcées de l’année 2020. Mais aussi que leur croissance n’a pas été de pair avec des engagements en proportion.
Deux dépôts ont été temporairement fermés par l’auditorat du travail, puis à nouveau autorisés à fonctionner sous certaines conditions : PostNL à Wommelgem et GLS à Puurs. Le dépôt de DPD à Lummen a également subi des contrôles qui ont permis de constater des infractions. Rappelons également qu’un procès s’est ouvert le 16 septembre dernier contre PostNL, GLS et plusieurs de leurs sous-traitants pour fraude sociale.
Dans ce contexte, l’analyse des bilans financiers des grands expressistes actifs en Belgique est instructive à plus d’un titre : elle montre que les plus fortes croissances ont été enregistrées par les sociétés qui font livrer des colis par des indépendants, mais que ces mêmes sociétés n’ont pas engagé de personnel supplémentaire (ou à peine) pour absorber cette croissance. Voici, par ordre de progression, les résultats des expressistes belges :
- DPD : + 53.2 % en chiffre d’affaires, + 1.5 % en effectifs
- UPS: + 23 % en chiffre d’affaires, -13.1 % en effectifs
- GLS : + 12.5 % en chiffre ‘affaires, + 0 % en effectifs
- DHL Parcel (Belgium) : + 2.6 % en chiffre d’affaires, + 1.6 % en effectifs
- Fedex Express BE : -5.5 % en chiffre d’affaires, + 0.5 % en effectifs
Le cas d’UPS est donc particulier, puisqu’une forte croissance du chiffre d’affaires a été de pair avec une baisse en valeur ajoutée (-9.6 %) et une forte baisse des effectifs, ce qui indique un recours plus massif à la sous-traitance. Les comptes 2020 des différentes sociétés contrôlées par PostNL, de leur côté, ne sont pas encore disponibles.
