La fédération Sigma, qui regroupe notamment les fournisseurs de matériel de manutention, organisait hier sa réception annuelle, pour la première fois en deux ans sous forme physique. Son président Dries Van Haut en a profité pour commenter les chiffres exceptionnels enregistrés en Belgique en 2021 et évoquer la tenue du marché en 2022.

« En 2021, nous avons parfois eu l’impression que les arbres pouvaient pousser au-delà des nuages », a commenté Dries Van Haut en évoquant les chiffres du marché belge. « Les chiffres défintifs se situent en effet à un niveau largement supérieur à ceux de la dernière année-record. « On a vendu en Belgique plus de 20 % d’appareils supplémentaires par rapport à 2020, ce qui nous amène donc au-dessus du niveau record de 2019. Pourtant, l’année a aussi été caractérisée par des interruptions de chaînes d’approvisionnement, ce qui a ralenti la production et allongé les délais de livraison. Cela a touché plusieurs types de composants, et pas nécessairement ceux auxquels on pense. Il y a bien entendu eu des tensions sur le marché des matières premières comme l’acier, ensuite les problèmes se sont déplacés vers les puces informatiques mais les pénuries ont touché aussi des composants tout à fait banals comme des connecteurs électriques ou des supports pour tablette. »

Quant à savoir de quoi 2022 sera fait, Dries Van Haut se montre prudent : « 2022 sera incontestablemeent encore une bonne année, tout simplement parce que les carnets de commandes sont pleins. La seule grande inconnue est de savoir quand nous serons livrés. C’est le rythme des livraisons qui déterminera le bilan final de l’année 2022. A plus long terme, la plus grande incertitude qui pèse sur le marché belge, c’est la disponibilité de main d’oeuvre qui freine déjà la croissance de nombreuses entreprises, et il faut donc absolument que des mesures soient prises pour assurer la remise au travail d’un maximum de gens. »