Après l’Allemagne et les Pays-Bas, c’est au tour de la France d’annoncer des mesures spectaculaires pour soutenir l’achat de poids lourds électriques : le plan mobilise un budget de 65 millions EUR et prévoit un soutien financier allant jusqu’à 150.000 EUR pour un véhicule de plus de 26 tonnes.

Le ministre délégué aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, a détaillé hier le plan appelé ‘Ecosystème des véhicules lourds électriques’ qui concerne ausis bien les poids lourds que les bus et cars. Concrètement, l’état allouera une subvention qui pourra atteindre 65% de l’écart entre le coût d’acquisition d’un véhicule électrique et celui de son équivalent diesel. Les montants maximum sont plafonnés à 100.000 EUR pour un poids lourd de moins de 26 tonnes et 150.000 EUR pour un poids lourd de plus de 26 tonnes. Les conversions à la propulsion électriques réalisées à partir d’un véhicule thermique existant entrent aussi en ligne de compte. L’installation de bornes de recharge dédiées à ces véhicules pourra aussi faire l’objet d’un accompagnement allant jusqu’à 60 %.

Voilà donc la France qui soutient l’électrification du parc avec une mesure qui neutralise 65 % du surcoût à l’achat. L’Allemagne en est à 80 %. Aux Pays-Bas, dès le 1er juin prochain, c’est la prime AanZET (pour Aanschafsubsidie Zero-Emissie Trucks) qui entrera en vigueur. Le montant du subside dépendra du type de véhicule mais aussi de la taille de l’entreprise. Il est calculé à la fois sur base du prix d’achat total (et non du surcoût comme en France ou en Allemagne) et plafonné. Par exemple, une petite entreprise pourra recevoir un subside allant jusqu’à 131.900 EUR pour un tracteur électrique. De surcroît, les entreprises peuvent également bénéficier d’un abattement fiscal supplémentaire (MIA, pour Milieu-InvesteringsAftrek) qui peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.