La mise à jour trimestrielle du courtier immobilier JLL sur le marché de l’immobilier logistique et semi-industriel en Belgique montre que la demande de biens immobiliers ne ralentit pas pour l’instant, malgré le climat économique turbulent. Après l’année record 2021, le marché de l’immobilier logistique continue de présenter des chiffres robustes, montre l’étude.
La disponibilité de l’immobilier logistique reste particulièrement précaire. Sur l’axe Anvers-Bruxelles, seulement 0,34% de la surface est immédiatement disponible. Le long de la E 313, il est de 0,46% et sur l’axe Mons-Charleroi-Liège de 0,72%. Dans la région de Flandre orientale, le pourcentage est exceptionnellement de 4,76 %, mais cette région connaît une construction importante. Ailleurs, un taux moyen de disponibilité immédiate de 5,6 pour cent s’applique. Toutefois, il peut être clair qu’il s’agit d’une corvée sans fin pour obtenir un espace sur les grands axes logistiques. Le prix du mètre carré par an à Anvers s’élève à 55 euros, tandis qu’à Bruxelles, 65 euros sont devenus la norme. Jusqu’à récemment, 50 euros était la limite supérieure dite ‘magique’ pour ces taux. En pourcentage, c’est en Flandre orientale et occidentale que les prix des terrains augmentent le plus fortement (11 et 13 % en glissement annuel), mais c’est à Anvers que les terrains restent les plus chers en valeur absolue, à 350 euros le mètre carré.
En 2023, nous pouvons nous attendre à l’achèvement de certains projets majeurs : ODTH, Mechelen (65.000 m²), Boom (Prologis) 52.000 m², Bilzen (LCP) 41.000 m², Europe Inland Log (Heylen ) 38.000 m². L’immobilier semi-industriel connaît une contraction du nombre d’applications et une diminution de la surface. Dans le domaine de la logistique, en revanche, la surface moyenne est en forte augmentation, pour atteindre plus de 15 000 mètres carrés par transaction. Le campus logistique de Gand (70 000 m² pour AGP eGlass), MG Crosswoods Kruisem (36 000 m², Bleckmann) et Genk Green Logistics (30 000 m², Konings) sont les transactions les plus importantes de ces neuf derniers mois.
Malgré l’incertitude économique, la demande de biens locatifs dans le secteur de la logistique reste élevée et les taux d’inoccupation sont faibles. La spéculation sur le marché reste très limitée. Les tendances au reshoring et au nearshoring, avec l’accumulation de stocks supplémentaires qui les accompagne, protègent pour l’instant le secteur de l’immobilier logistique du ralentissement attendu des économies belge et européenne. Les interruptions de la chaîne d’approvisionnement mondiale et surtout la hausse rapide des coûts de construction sont actuellement les plus grands défis pour l’immobilier logistique, concluent les experts de JLL.