La société belge Bpost et la société néerlandaise PostNL doivent affronter le marché avec des comptes 2022 mitigés. Le refroidissement du marché du commerce électronique après les années Covid se traduit par une révision des prévisions de bénéfices pour les Belges et par des pertes d’emplois pour les Néerlandais.
Bpost peut présenter un EBIT (bénéfice avant intérêts et impôts) de 278,5 millions d’euros pour l’année 2022. Selon l’entreprise postale, ce chiffre est conforme aux attentes, même s’il convient de noter que ces attentes ont été revues à la baisse l’année dernière. La forte augmentation des coûts énergétiques et salariaux en est le principal moteur. Ce sont surtout les actionnaires qui en subiront les conséquences, avec un dividende plus faible. Bpost fait valoir que, malgré une baisse de 7,5 % du volume du courrier et la perte de la livraison des colis au profit d’Amazon (qui prend lui-même le contrôle de la livraison), elle a tout de même enregistré une hausse de 1,5 % du volume des colis. Si les volumes d’Amazon avaient été conservés, cette hausse aurait été de 7,5 %. Pour 2023, l’entreprise prévoit de dynamiser l’activité logistique d’Active Ants, entre autres, pour faire croître ses revenus.
Chez PostNL, la situation n’est pas plus brillante. L’opérateur postal néerlandais a annoncé que 200 à 300 emplois allaient être supprimés en raison du ralentissement du commerce électronique. PostNL veut économiser 20 millions d’euros en 2023, puis 25 et 30 millions en 2024 et 2025. La division des colis est particulièrement touchée. Ici aussi, les coûts élevés du personnel et de l’énergie, combinés au comportement hésitant des consommateurs, sont en cause. Le bénéfice d’exploitation a chuté de trois quarts, à 84 millions d’euros.
