Les négociations sociales butent sur la prime ‘pouvoir d’achat’

Pour l’instant, un nouvel accord sectoriel au sein de la commission paritaire 140.03 n’est pas en vue. Après trois jours de discussions, les négociations entre les fédérations patronales et les syndicats ont échoué aujourd’hui et, selon TLV, Febetra et UPTR, c’est la prime de pouvoir d’achat qui a été la principale pierre d’achoppement.

Fin 2022, le Conseil des ministres a approuvé un projet d’arrêté royal relatif à l’octroi d’une prime de pouvoir d’achat aux travailleurs des entreprises qui ont obtenu de bons résultats pendant la crise. Cette prime ne peut être octroyée que jusqu’au 31 décembre 2023 et est valable jusqu’au 31 décembre 2024.

Les partenaires sociaux négocient actuellement un nouvel accord sectoriel pour la période 2023/2024, mais les négociations sont au point mort. « Il est affligeant de constater que les syndicats estiment que chaque entreprise devrait remettre un chèque en blanc à chaque travailleur, quelle que soit la contribution de chacun et quelles que soient les performances de l’entreprise. Cette attitude obstinée des syndicats ne tient pas compte des indexations salariales déjà accordées et de l’introduction d’une nouvelle classification des fonctions pour le personnel roulant. Malgré des concessions importantes de la part des fédérations patronales, aucun accord n’a donc pu être trouvé. Le fait que le secteur soit actuellement confronté à une baisse importante des commandes, que les marges soient sous pression et que le handicap salarial dû à l’indexation obligatoire ne permette pas de rivaliser avec les pays voisins ne comptent pas pour les syndicats. Nous craignons que les scénarios qu’ils demandent ne fassent qu’alimenter la vague de faillites qui règne déjà dans le secteur », déclarent les trois fédérations Febetra, Transport en Logistiek Vlaanderen et UPTR.

Le ton est évidemment différent du côté des syndicats. « Nous demandons que le travail du personnel soit respecté. La prime de pouvoir d’achat est la seule possibilité de faire quelque chose pour les travailleurs, en 2023 et 2024, et de rendre le secteur à nouveau plus attrayant », a déclaré Frank Moreels, président de BTB. « Nos critères d’octroi de la prime de pouvoir d’achat sont plus que raisonnables puisque nous demandons uniquement aux entreprises qui étaient rentables en 2022 de verser à leurs employés une prime de 250 euros. Concrètement, pour les travailleurs, cela signifie une augmentation du pouvoir d’achat de 10 euros par mois pendant les deux prochaines années, uniquement pour ceux qui travaillent dans des entreprises qui ont réalisé des bénéfices en 2022. Pour tous les autres travailleurs, il n’y a pas d’augmentation du pouvoir d’achat pour les deux prochaines années ».

Entre-temps, un certain nombre de conventions collectives arrivent à échéance à la fin du mois de juin 2023. Des mesures comme le crédit-temps, les emplois de fin de carrière et les emplois d’insertion risquent donc de ne plus être d’application. « Les employeurs n’ont pas souhaité prolonger ces conventions car pour eux, il n’y a de convention que s’il y a accord sur tous les points », a déclaré M. Moreels, qui n’a pas exclu de mener des actions syndicales.

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