C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur une nouvelle règle découlant du Mobility Package : tous les poids lourds nouvellement produits doivent être équipés du nouveau tachygraphe digital SMT2. Selon l’IRU, les retards de livraison de ces appareils sont tels qu’un moratoire est indispensable.
Pour rappel, le tachygraphe SMT2 est doté d’une fonction GPS et permet l’enregistrement automatique des passages de frontière. Il s’agit d’un instrument important dans l’application des nouvelles règles européennes sur le cabotage. Cependant, le système d’authentification du signal de localisation a pris un tel retard qu’il a été décidé en janvier 2023 de passer par une version intermédiaire de la technologie de reconnaissance. Ces atermoiements sont-ils à l’origine du retard de livraison des nouveaux tachygraphes aux constructeurs ? Ce n’est pas impossible, et les constructeurs font face à un choix limité puisqu’il n’existe que deux fabricants (VDO et Stoneridge, ce dernier n’ayant obtenu son homologation qu’il y a quelques jours).
Selon l’IRU, ce sont donc netre 20.000 et 40.000 poids lourds qui risquent de sortir des chaînes sans le précieux tachygraphe d’ici à la fin de l’année 2023. « Ce blocage est inacceptable », estime Raluca Marian, directrice des affaires européennes à l’IRU. « Cela se traduira par des retards dans la réception des nouveaux véhicules, ce qui peut avoir des conséquences importantes sur la planification des opérateurs de transport et, par conséquent, sur la capacité de transport de passagers et de marchandises de l’Union Européenne. » L’IRU demande donc officiellement à la Commission d’accorder un moratoire jusqu’à la fin de l’année 2023, de qui laisser le temps nécessaire aux fabricants de tachygraphes de rattraper leur retard.
