Outre le permis de conduire B pour les utilitaires légers zéro émission jusqu’à 4,25 tonnes, et désormais de leur possible exemption de l’utilisation du tachygraphe, Febetra estime qu’une série d’autres mesures sont nécessaires pour accroître leur utilisabilité pratique, notamment une taxe kilométrique avantageuse.

Il y a quelques mois, le cabinet Gilkinet a approuvé un projet pilote permettant à un certain nombre d’entreprises d’utiliser des camionnettes électriques d’une MMA allant jusqu’à 4,25 tonnes avec un permis B. Une transposition belge d’une directive européenne qui était déjà en place dans 11 autres pays de l’Union et un (très) petit coup de pouce pour les camionnettes électriques, souvent plombées par une charge utile limitée dans leur version de 3,5 tonnes en raison du poids élevé de leur batterie.

Taxe kilométrique favorable

C’est un début, mais la fédération des transports Febetra voit encore d’autres obstacles à lever pour stimuler les camionnettes zéro émission (à batterie électrique mais aussi à hydrogène/pile à combustible) dans notre pays. Febetra souhaite par exemple que les camionnettes zéro émission jusqu’à 4,25 tonnes conduites avec un permis de conduire B soient également exemptées de tachygraphe, ce que Gilkinet serait prêt à évaluer, et qu’elles soient autorisées dans les zones accessibles uniquement aux véhicules jusqu’à 3,5 tonnes. Mais l’organisation voit aussi un rôle de facilitateur pour les régions. Febetra pense avant tout à la taxe kilométrique. Les véhicules zéro émission devraient pouvoir bénéficier d’un tarif avantageux pour celle-ci, ce qui sera déjà le cas en Flandre à partir de l’année prochaine. On espère que la Wallonie et Bruxelles suivront l’exemple flamand, mais ce n’est pas du tout certain encore. Actuellement, à peine 4 % des véhicules utilitaires légers nouvellement immatriculés sont électriques.