[MATEXPO 2023] Test Ford Ranger & Volkswagen Amarok – Chou vert et vert chou ?

Depuis des années, le marché européen des pick-up est dominé par le Ford Ranger. Ce succès, le Ranger le doit non seulement à ses qualités, mais aussi à la disparition de certains concurrents dont le Volkswagen Amarok. De retour, ce dernier a bien l’intention de lui mettre des bâtons dans les roues, et… c’est Ford lui-même qui tend le bâton pour se faire battre. Ou pas…

Pour que les coûts de développement des plateformes et des modèles puissent être compensés par des volumes de production suffisamment élevés, les rapprochements entre constructeurs sont devenus monnaie courante. Ainsi, dès 2019, les géants Ford et Volkswagen annonçaient un partenariat pour développer ensemble des modèles. Dans le domaine des véhicules utilitaires, cela s’est déjà traduit par les Caddy-Transit Connect (construit par VW), et maintenant les Ranger-Amarok (construit par Ford), en attendant un futur VW Transporter qui sera également construit par Ford.

Ford Ranger

Ces dernières années, Ford s’est adjugé plus d’un tiers du marché européen des pick-up avec le Ranger. Fin 2021, la marque annonçait une nouvelle génération, livrée dans le sillage de l’extrême Ranger Raptor. Le Wildtrak que nous testons ici est légèrement moins ‘sauvage’ que ce Raptor, mais en termes de look, il est bien plus expressif que la génération précédente. Et pour cause : sa carrosserie anguleuse et son imposante face sont directement inspirées de son grand frère américain, le F-150.

Sur le plan technique, l’empattement s’est légèrement allongé à la suite d’un positionnement plus en avant des roues antérieures afin d’assurer un meilleur angle d’attaque. Toutes les autres dimensions s’affichent en hausse et cela se ressent sur la route. En d’autres termes, la caméra à 360 degrés est très pratique. Alors qu’il est également disponible en cabine simple ou ‘extra’ dans d’autres pays, chez nous le Ranger n’est proposé qu’en double cabine.

En termes de confort, le nouveau Ranger fait encore mieux que son prédécesseur. L’intérieur a reçu une mise à jour majeure et est dominé par un grand écran central placé verticalement et remplaçant la plupart des boutons. Cela dit, contrairement à Volkswagen, Ford préfère toujours des commandes physiques pour la climatisation. Celles-ci s’avèrent plus intuitives et peuvent être utilisées lorsque l’on porte des gants.
Du côté des suspensions, le Ranger n’est pas aussi bien suspendu que le Raptor doté d’amortisseurs spéciaux, mais on peut parcourir de longues distances sans fatigue excessive : les irrégularités du revêtement sont relativement bien lissées et l’essieu arrière ne sautille pas, même à vide. A noter aussi que l’on dispose d’une solide batterie de systèmes de sécurité.

Le Ranger peut supporter une tonne de charge utile dans sa benne et remorquer jusqu’à 3,5 tonnes. Tout comme l’Amarok d’ailleurs. Notre Ranger Wildtrak disposait du 4 cylindres Diesel 2.0 EcoBlue de 205 ch et 500 Nm associé (comme tous les autres moteurs actuellement disponibles) à une boîte automatique à 10 rapports. Bien qu’il existe également un V6 de 240 ch et 600 Nm, le 4 cylindres ne laisse jamais une impression de sous-motorisation avec une charge limitée. Le Ranger s’adresse clairement davantage à un public qui apprécie l’ardeur au travail et les gadgets pratiques. En témoignent des équipements uniques tels qu’un marchepied pour accéder au bac et une toise de mesure intégrée à la ridelle ou encore la possibilité d’insérer des serre-joints sur cette dernière pour l’utiliser comme établi. Pratique.

Volkswagen Amarok

L’Amarok a disparu du catalogue européen de Volkswagen en 2020. Mais si la production s’est arrêtée à Hanovre, elle a continué en Argentine pour les marchés hors Europe. Pour le retour de l’Amarok, Volkswagen Commercial Vehicles s’est associé à Ford. Une collaboration bien visible aux proportions générales du modèle et à la lecture de la fiche technique. Cela dit, ce pick-up a sa propre personnalité en termes de design avec un nez plus raffiné et moins agressif que son frère américain.

Cette tendance est d’ailleurs générale chez l’Amarok, avec un intérieur plus ‘premium’ qui pourrait être celui d’un des SUV de la marque. Pas de matières sombres ici, mais une alternance de couleurs et de textures qui rendent l’ensemble un peu plus luxueux. Le grand écran central, comme le combiné d’instruments numériques, est identique à celui du Ranger (avec ici aussi Android Auto et Apple Carplay sans fil), mais l’Allemand intègre la climatisation sur cet écran en lieu et place des boutons physiques.

Nous avons testé l’Amarok avec le puissant V6 de 240 ch et 600 Nm. Sa sonorité est évidemment plus onctueuse que celle du 4 cylindres et il se montre plus empressé lors des reprises. Une différence qui se remarquera surtout avec une remorque lourde. Dans des conditions de conduite similaires, le V6 consomme un litre de plus que le 4 cylindres à vide. Tout comme le Ranger, l’Amarok est équipé d’une transmission réglable qui offre au choix la propulsion (seules les roues arrière sont motrices), la transmission intégrale, la transmission intégrale automatique (les roues avant deviennent motrices dès que les arrières perdent de l’adhérence) et la transmission intégrale ‘low range’ (vitesses courtes). Avec de bons pneus, vous devriez pouvoir aller à peu près n’importe où.

Comme le Ranger, l’Amarok dispose de différents modes de conduite agissant sur les systèmes d’assistance à la conduite de manière à faciliter les évolutions dans le sable meuble ou la boue par exemple. Pratique sur les chantiers. De nombreux systèmes de sécurité rendront les longs trajets plus confortables et plus sûrs, tels que le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistant de voie et la reconnaissance des panneaux de signalisation avec lequel le limiteur de vitesse ajuste automatiquement votre allure si vous le souhaitez.

Conclusion. Vous êtes à la recherche d’un pick-up ? Vous êtes au bon endroit avec ces deux-là ! Quant à savoir lequel des deux vous conviendra le mieux, cela dépendra principalement de vos goûts personnels tant ils sont techniquement similaires.

Les prix

L’Amarok est disponible en Style à partir de 49.045 €, avec un supplément de prix de 1.200 € pour le V6, et en Aventura plus baroudeur, à partir de 56.695 € (moteur V6 de série). Le Ranger est plus abordable. Ses tarifs débutent à 44.750 € pour la version Wildtrak (3.200 € de supplément pour le V6). La luxueuse version Platinum à moteur 6 cylindres coûte 50.450 €.

La différence de prix entre les versions de base des deux marques s’explique principalement par l’équipement de série plus étoffé chez VW (chargeur inductif pour smartphone, Adaptive Cruise Control, attelage, etc.). Le robuste Ranger ‘Raptor’ coûte au moins 56.050 € avec un 2.0 Diesel (60.350 € avec le V6 essence de 292 ch). Tous les prix sont hors TVA.

Les deux modèles sont exposés à Matexpo (le Ranger en version Raptor).

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