Transport & Logistics Belgium : « Non à l’extension du réseau taxable en Flandre »

Il y a quelques semaines, le gouvernement flamand a publié la carte des 684 kilomètres de routes supplémentaires sur lesquelles les poids lourds devront payer la taxe kilométrique. La confédération Transport en Logistics Belgium (dont c’est d’ailleurs la première démarche politique depuis sa création) s’oppose toujours fermement à cette extension de réseau et demùande à rencontrer les ministres concernés.

« Le gouvernement flamand a justifié cette mesure en parlant de « promotion du transfert modal », de « lutte contre le trafic de transit » et même de sécurité routière. La vraie raison est bien plus simple : il s’agit simplement de faire payer les transporteurs beaucoup plus cher », estime TLB. Un calcul approfondi estime ce surcoût à 250 millions d’euros, dont un peu plus de la moitié (si l’on s’en tient aux chiffres publiés par Viapass) serait supportée par les flottes belges et que le surcoput moyen pour les transporteurs serait de 4 %. en moyenne, mais bien plus sur certains trajets.

« Après le coup de massue de la plus forte indexation salariale jamais réalisée au début 2023, et alors que l’économie vacille, que les prix du diesel augmentent et que les transporteurs voient leurs volumes diminuer, c’est justement ce moment que la Flandre choisit pour une nouvelle augmentation des taxes. Compte tenu des marges quasi inexistantes dans le secteur, ceux qui ne peuvent pas répercuter entièrement l’augmentation des frais risquent même de disparaître. » Cette dernière affirmation mérite une explication : depuis que la taxe kilométrique a été instaurée en 2016, l’économie a continuer à progresser, ce qui plaçait les transporteurs dans une position de négociation relativement favorable pour répercuter la taxe kilométrique sur leurs clients. « Aujourd’hui, cette répercussion se heurte au diktat de l’offre et de la demande », constate TLB, qui brandit tout simplement le code rouge pour les milliers de PME.

Et ce n’est pas l’abaissement promis des tarifs pour les véhicules à émission zéro qui permet de faire passer la pilule : leur nombre est aujourd’hui insignifiant et ils roulent tous dans des grandes flottes. TLB demande donc une concertation urgente avec les deux ministres flamands concernés, à savoir Lydia Peeters (Mobilité) et Matthias Diependale (budget).

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