DSR Logistics : les jalons d’un succès futur

Un entrepreneur doit toujours être prêt, mais a aussi besoin de s’appuyer sur une vision à long terme. À seulement 27 ans, Robin Desoete de DSR Logistics combine une expertise dans le domaine du ‘juste à temps’ avec une volonté d’expansion saine et une politique d’épargne intelligente.

Il y a cinq ans, à l’âge de 22 ans, Robin Desoete fonde DSR Logistics spécialisée dans le transport frigorifique et surgelé, avec l’aide de son père Dirk (Nortraffic, actuellement North Freeze Group) et de son frère Laurens. Aujourd’hui, l’entreprise réalise un chiffre d’affaires d’environ 12 millions d’euros. Si R. Desoete souligne qu’il ne travaille plus ‘que’ six jours sur sept, le jeune CEO apprécie toujours les défis. Et lorsqu’il faut être prompt sur la balle – réception de la commande le matin, livraison le soir – alors ce dynamisme propre à la jeunesse est utile.
« Nous travaillons principalement pour des producteurs qui approvisionnent les supermarchés, comme un transformateur de viande à Zaandam qui livre quotidiennement du porc et du bœuf frais à l’usine Delhaize de Zellik. Nous transportons aussi des pommes de terre, de la ferme aux magasins en passant par les sociétés de production. Sur ce marché, nous soutenons donc toute la chaîne », explique R. Desoete.
DSR Logistics applique une stratégie intéressante dans ce domaine : en 2023, par exemple, elle a repris la branche transport du spécialiste de la pomme de terre Warnez, avec huit tracteurs. « Aujourd’hui, cela n’a plus de sens pour un producteur d’avoir ses propres camions », poursuit R. Desoete. « En reprenant les flottes des clients et en réalisant leur logistique, nous pouvons réduire le coût du transport et, espérons-le, le rendre plus vert à l’avenir. »

Coûteuse durabilité

Un groupe comme Colruyt entend être totalement neutre en CO2 d’ici 2030 et est donc, selon R. Desoete, disposé à soutenir éventuellement les transporteurs pour l’achat de véhicules électriques. Cependant, R. Desoete lui-même n’est pas vraiment convaincu par l’électrification : « Par exemple, nous roulons tous les jours vers le plus grand marché frais du monde à Rungis (près de Paris) et si vous devez livrer avant 8 h du soir, vous ne pouvez pas vous permettre d’attendre 45 minutes pour recharger le véhicule. En revanche, l’hydrogène offre la possibilité de remplir un réservoir entier en dix minutes et permet de parcourir environ 1.000 km. »
DSR Logistics est en pourparlers avec Volvo Trucks concernant de telles solutions : « Dès qu’un modèle à hydrogène est prêt, nous sommes preneurs », déclare R. Desoete. Même si, bien sûr, un tel investissement nécessite un effort considérable : « Les prix montent d’ores et déjà en flèche : pour un camion diesel ‘normal’ qui coûtait environ 88.000 euros en 2019, il faut débourser aujourd’hui 140.000 euros. Ce n’est vraiment plus raisonnable pour les clients, alors ne parlons même pas des propulsions alternatives. Le transport doit quoi qu’il en soit être payé, et à la fin, c’est le consommateur qui reçoit la facture », affirme le jeune CEO.

Rationaliser

Dans leur recherche de rentabilité accrue, R. Desoete et ses collègues tentent donc d’exploiter les véhicules pendant 7 à 8 ans au lieu de 5, et planifient le premier entretien après 80.000 km au lieu de 110.000. « Par ailleurs, cela vaut la peine de bien acheter, y compris par rapport au carburant. Nous avons une citerne de diesel de 50.000 litres et si le prix baisse, on peut, par exemple, commander deux camions-citernes et ainsi économiser 12.000 euros », précise-t-il.
De plus, son entreprise dispose depuis peu de son propre atelier pour l’entretien du parc : selon R. Desoete, cela aide à maîtriser les coûts de la flotte. « En 2023, nous avons dépensé environ le même montant pour l’entretien et les réparations que l’année précédente, alors que notre flotte a quasi doublé », indique-t-il.

Des exigences élevées

En ce qui concerne les tarifs appliqués à ses propres clients, DSR Logistics se situe dans la moyenne. R. Desoete admet que la société n’est certainement pas la moins chère, mais pas la plus chère non plus. En plus de l’expertise dans le transport ‘juste à temps’, l’entreprise se targue d’une qualité de service élevée : « Nous demandons le prix dont nous avons besoin, car nous sommes actifs 7j/7, 24h/24. Pendant la dernière fin d’année, nos chauffeurs étaient mobilisés le jour de Noël et du Nouvel An. Le 31 décembre, nous avons encore effectué des trajets vers Brême et Magdebourg. Nous sommes aussi accessibles en permanence et le téléphone ne sonne pas trois fois avant que quelqu’un ne décroche », explique R. Desoete.
En outre, le transporteur a récemment investi dans une nouvelle plate-forme Web développée en collaboration avec TLCC basé à Oostkamp. « Dans le passé, les clients devaient toujours envoyer des e-mails pour passer commande, mais dorénavant ils peuvent le faire directement dans le système en ligne. De plus, ils ont également accès aux documents nécessaires et peuvent suivre leur chargement en direct, de la prise en charge à la livraison. Pour certains trajets dédiés, nous proposons même un track & trace complet qui permet au client de communiquer directement avec le chauffeur. »

Eyes on the road

Au final, c’est le résultat qui compte : « Si vous fournissez de la qualité, le travail ne manque jamais », affirme R. Desoete. Mais si le client a des exigences élevées aujourd’hui, il faut également continuer à choyer le personnel. C’est pourquoi DSR Logistics acquiert des camions équipés de tout le confort et prévoit une navette gratuite pour le retour des chauffeurs étrangers. Ou comment, même dans le transport, la vie est une question de voyage, et non de destination…

« Il faut s’entourer de gens qui veulent grandir avec vous. »

DSR Logistics en bref

• Créé en mai 2019
• Siège social : Evergem
• Direction : Robin Desoete
• Chiffre d’affaires : +/- 12 millions € en 2023
• Flotte : 40 tracteurs et 70 semi-remorques

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