Les emballages plus durables donnent du fil à retordre au secteur de la logistique

S’il n’en tenait qu’à l’Europe, tous les emballages européens devraient être recyclables d’ici à 2030. Cela pose également des défis aux secteurs du transport et de la logistique, comme l’a montré l’événement thématique « Wrap-up : materials with a future » à Log!ville.

À l’heure où nous parlons, la nouvelle réglementation européenne sur l’amélioration de la recyclabilité des matériaux d’emballage est dans sa dernière ligne droite. Le règlement sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR) stipule non seulement que d’ici 2030, tous les emballages de l’Union européenne devront être recyclables, mais aussi que le pourcentage de matériaux recyclés dans les nouveaux emballages devra systématiquement augmenter. Les détails de ces réglementations peuvent être consultés dans l’article de mars 2024 de Logistics Management.

Le débat sur les déchets d’emballages se concentre souvent sur le consommateur privé, mais quand on sait que le volume des déchets d’emballages industriels en Belgique est même légèrement supérieur à celui des déchets ménagers, on comprend que le renforcement des normes en matière de déchets concerne également les secteurs du transport et de la logistique. En effet, la durabilité des matériaux d’emballage doit aller de pair avec le maintien de leur résistance et de leur qualité. Les marchandises doivent rester protégées à tout moment.

Un groupe d’experts composé de représentants de Topa Packaging, Atlas Copco, Colruyt et Chep a fait part de son expérience et des principaux défis à relever. Chez Atlas Copco, une équipe a été constituée en interne pour examiner l’emballage d’un œil critique. L’entreprise a opté pour des palettes en carton pour ses expéditions par avion et n’utilise que du papier recyclé comme matériau de rembourrage dans ses expéditions. Chez Chep, qui se spécialise dans la mise en commun de palettes, la dimension de la réutilisation est mise en avant. Topa souligne l’importance de la normalisation : elle permet une meilleure utilisation du volume disponible, ce qui garantit également des transports plus efficaces et des économies d’émissions supplémentaires. En même temps, il est clair qu’il y a des limites à la standardisation, ne serait-ce que parce que l’emballage propre est et reste un outil de marketing pour les producteurs. Colruyt met à son tour en évidence l’élément de « refus », en remettant en question la nécessité même de l’emballage. Ces évolutions ont un prix, car les emballages de qualité fabriqués à partir de matières recyclées ne sont pas nécessairement moins chers que leurs équivalents fabriqués à partir de matières premières « fraîches ». En bref, pour respecter les directives strictes de l’UE en matière d’emballage, l’ensemble de la chaîne logistique doit s’y mettre.

 

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