Les objectifs CO2 des constructeurs presque scellés dans le béton

Il ne manque plus qu’un accord au niveau du Conseil mais ce ne devrait être qu’une formalité puisque le Conseil a déjà validé le contenu de ce nouveau règlement : le Parlement Européen a définitivement voté en faveur des nouveaux objectifs CO2 imposés aux constructeurs de poids lourds.

Pour rendre les choses très claires aux yeux des gestionnaires de flottes de poids lourds, ces objectifs obligent les constructeurs à réduire les émissions moyennes de tous les camions qu’ils vendent à partir d’une année de référence qui est 2019-2020. Les réductions de consommation obtenues avec leurs véhicules à moteur thermique comptent mais chaque camion à émission nulles améliore fortement le bilan final. Plus l’objectif fixé par l’Europe est ambitieux, plus la volonté de vendre des camions électriques ou (dans le futur) à hydrogène sera élevée.

L’objectif de – 15 % en 2025 semble relativement facile à atteindre pour toutes les marques. Pour la période 2030-2034, cet objectif passe de – 30 à – 45 %. A partir de 2035, les objectifs vont aussi concerner des types de véhicules moins fréquents comme les bennes à ordures ménagères ou certaines combinaisons d’essieux plus rares : – 65 % en 2035-2039 et – 90 % à partir de 2040, ce qui laisse une toute petite porte ouverte pour le moteur thermique, surtout si des e-fuels neutres en carbone sont disponibles d’ici là. Le problème, comme le souligne l’IRU, est que le texte n’inclut pas plusieurs amendements qui auraient donné une définition précise de ces nouveaux carburants et mis au point une méthodologie pour pouvoir immatriculer des véhicules roulant exclusivement avec ces carburants. Ce point devra faire l’objet d’une proposition par la future Commission.

Les réactions à ce vote ultime de la part du Parlement sont diverses. Globalement, le lobby vert est satisfait même s’il a toujours voulu passer à – 100 % en 2040. Les constructeurs, par la voix de leur association représentative ACEA, prennent acte des nouveaux objectifs qui leurs sont fixés mais avertissent qu’ils ne pourront pas les atteindre si les infrastructures adéquates (notamment en matière de bornes de recharge et de stations à hydrogène) ne sont pas rapidement disponibles. La seule réaction franchement négative provient de l’IRU qui estime les objectifs trop ambitieux et en appelle maintenant à un vaste programme de soutien aux entreprises qui deveont acquérir ces véhicules à émissions nulles.

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