Du rose mais pas intégral…
Comme vous le lirez plus loin dans ce magazine, le secteur de la construction se porte plutôt bien. Nous avons en effet tendu notre micro à trois des fédérations représentatives du secteur (Confédération de la Construction, Fema/Feproma, Fediex) et toutes, à des degrés divers, font état d’une progression en 2016 qui se poursuit en 2017. Du côté de la Confédération, on se réjouit ainsi de la croissance de 3,5 % enregistrée l’an dernier, « qui a constitué un catalysateur non négligeable de l’embellie économique globale observée dans notre pays ». Le pronostic est plus réservé pour l’année en cours, la fédération rassemblant les entreprises de construction tablant sur une hausse de l’ordre de 1 %. Fema/Feproma, la fédération défendant les intérêts des sociétés actives dans les matériaux de construction, est plus optimiste pour 2017, elle qui table pour cette année sur une augmentation de 4 à 5 % de l’activité de ses membres. Même enthousiasme du côté de Fediex, fédération regroupant les exploitants de carrière, qui après une année record en 2016, pronostique pour cette année une envolée de 3 à 5 %. Tout irait-il pour le mieux dans le meilleur des mondes ? La réalité économique n’est malheureusement jamais entièrement teintée de rose… Ainsi, le dumping social continue-t-il de faire des ravages. Comme le souligne Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction, 70 % des nouveaux emplois vont à des salariés étrangers et, depuis 2012, « nous perdons annuellement 2 % de volume d’emplois belges (4.000 postes), et cela au profit de personnels détachés ». Une hémorragie que seule une amélioration de la position concurrentielle des entreprises belges peut endiguer, au travers notamment d’une diminution des impôts des sociétés. Sur ce dernier point, le gouvernement fédéral a fait récemment un beau pas en avant en activant une baisse significative en général, et plus significative encore pour les PME en particulier. Christophe Duckers, Directeur de la rédaction.