Le sort en est jeté : CEVA Logistics sera bien côté à la Bourse de Zurich et entend lever avec cette opération 1,3 milliard de francs suisses (soit l’équivalent de 1,1 milliard d’euros). Le groupe vise à utiliser ses profits pour rembourser les dettes, renforcer le bilan de l’entreprise et maintenir la croissance, en partie par le biais de rachats. L’introduction en bourse aura lieu au deuxième trimestre 2018. Le siège social de CEVA Logistics se trouve à Hoofddorp (Pays-Bas), mais compte transférer ses activités à Baar en Suisse, pays où se trouve son siège statutaire et où réside la majorité de son comité de direction. Le groupe est né en 2007 de la vente de l’ancienne TNT Logistics à la société de capital-investissement Apollo, qui a repris peu de temps après le transporteur américain EGL. Aujourd’hui, le groupe est détenu par trois fonds d’investissement, dont Apollo qui détient toujours 22 % des parts. Les deux autres actionnaires sont Capital Group (26 %) et Franklin Advisers (25 %). Ils resteront dans le capital après l’introduction en bourse, avec obligation de rester pendant au moins 180 jours, mais leur part sera fortement diminuée. Plusieurs années après la crise de 2008, CEVA Logistics a connu des difficultés et a accumulé une dette importante. Depuis l’arrivée du CEO Xavier Urbain en 2014, le groupe va de mieux en mieux. Aujourd’hui, il est numéro 5 mondial de la logistique contractuelle et numéro 10 de l’expédition. On savait depuis un certain temps que les sociétés de capital-investissement envisageaient de vendre CEVA Logistics. Il y a quelque temps, de nombreuses rumeurs ont émergé selon lesquelles Geodis (la SNCF, en d’autres termes) voulait reprendre l’entreprise. Xavier Urbain a démenti ces rumeurs et a souligné que CEVA pouvait fonctionner et se développer sur le marché de manière indépendante. Le groupe s’introduit en bourse, malgré ses chiffres dans le rouge en 2017. Le chiffre d’affaires a augmenté de 5 % pour atteindre les 7 milliards de dollars et l’EBITDA de 10 % pour atteindre les 280 millions de dollars. Le résultat net était, cependant, négatif de près de 200 millions de dollars, des pertes dues principalement au remboursement de dettes.