La semaine dernière, ING a présenté son étude « Fuels for the Future », dont nous avons déjà parlé. L’une des composantes de cette étude est une enquête réalisée auprès de 167 professionnels belges du transport. Elle montre que 80 % des participants souhaitent devenir ‘zéro émissions’ et que plus de la moitié d’entre eux souhaitent effectuer cette transition pour des raisons écologiques.

Partons d’un constat : un transporteur sur trois déclare que son entreprise utilise déjà des systèmes de propulsion alternatifs tels que le CNG, le LNG ou des véhicules hybrides. Bien entendu, cela ne signifie pas qu’un tiers des camions fonctionnent avec une autre source d’énergie que le diesel. D’une part, certains participants ont probablement inclus leurs voitures de société dans leur réponse et d’autre part, il n’y a (pour autant que nous le sachions) qu’une seule flotte de transport belge qui est passée à 100% à une forme de conduite alternative. Néanmoins, la volonté intrinsèque de décarboner le transport routier semble bien présente, puisque 53% des participants déclarent que les considérations environnementales sont le principal moteur de la transition énergétique dans leur secteur.

D’autre part, l’enquête indique également qu’une approche soucieuse de l’environnement ne sera efficace que si elle ne se fait pas au détriment de la rentabilité économique. A ce sujet, le nombre limité de stations de recharge et de ravitaillement reste un obstacle majeur. « Les participants en appellent à une action conjointe, avec leurs clients et fournisseurs d’une part, et avec les décideurs politiques d’autre part, pour rendre possible la transition vers des transports sans émissions. En outre, les participants perçoivent un manque de vision à long terme au niveau européen, fédéral et régional qui soutienne l’écologisation de la flotte de transport. Cela rend donc plus difficile l’analyse du coût et de la rentabilité d’éventuels investissements », explique Kris Neyens, qui représentait VIL lors de l’élaboration de cette enquête.