Biomethaan LNG

Carburants alternatifs : Le biométhane à la rescousse du LNG

Le gaz naturel a toujours été présenté comme une solution transitoire, puisqu’il s’agit toujours d’un carburant à base fossile. Son avenir à plus long terme passera par le mélange avec du biométhane, et une étude vient d’en mettre le potentiel en lumière.

SIA Partners a évalué dans quelle mesure on pourra mélanger du gaz naturel fossile à du méthane produit à partir de sources renouvelables. La bonne nouvelle est que ces sources renouvelables sont disponibles en Belgique en quantités suffisantes pour obtenir une part de 40 % pour le BioCNG en 2030 et de 27 % pour le BioLNG.

Valoriser les effluents

La première matière première (29 % du total) proviendra de cultures ‘intermédiaires’, plantées entre les récoltes, n’entrant pas en concurrence avec la production alimentaire et ne nécessitant pas de déforestation. La deuxième source (28 %), ce sont les effluents récoltés dans les exploitations agricoles, ce qui permettrait de les valoriser mais nécessite une logistique de collecte efficace. Les autres matières premières seront d’autres sous-produits agricoles (22 %), les résidus de production industrielle (13 %) et les déchets municipaux (8 %). Encore faudra-t-il mettre en place l’infrastructure de production.

Pour une société de transport, cela pourrait se révéler payant. Actuellement, le coût de production du biométhane est de 1,06 EUR/kg, ce qui est fort élevé, mais SIA Partners estime que ce coût pourrait baisser de 30 % d’ici 2030. Il n’en reste pas moins vrai qu’intégrer une part significative de biométhane dans le produit délivré à la pompe va augmenter le prix au kilo. Cette augmentation serait de 11 % pour le BioCNG (mélange 60/40) et de 10 % pour le BioLNG (mélange 73/27), soit un prix à la pompe (TVA non comprise) de 0,96 et 0,94 EUR/kg… à régime fiscal inchangé. C’est en effet là que tout va se jouer : si le gaz naturel additionné de biométhane continue à bénéficier des mêmes avantages par rapport au diesel qu’actuellement, il restera 22 % moins cher en mode ‘bio’. Si les régimes fiscaux (accises et contribution énergie) sont harmonisés, le (bio)CNG deviendra 28 % plus cher. Le même calcul effectué avec le LNG donne – 35 % d’un côté et + 22 % de l’autre.

Et le moteur diesel dans tout ça ?

Les projections réalisées par SIA Partners ne tiennent pas compte d’un éventuel progrès technique du moteur diesel. Selon le bureau d’engineering IAV, une réduction de consommation de 7 à 10 % est toutefois encore possible en réduisant encore les frictions internes, en réutilisant l’énergie thermique à l’échappement et en refroidissant le moteur sur le principe de la pompe à chaleur. Mais à quel prix ?

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