Michaël Reul, secrétaire général de l’UPTR, souhaite éviter les distorsions de prix et propose de scinder bpost. (source : L’Echo)
L’UPTR, la fédération des entreprises de transport, préconise une scission de bpost en réponse à une question du Parlement. Une partie de bpost serait consacrée au courrier et au service universel, l’autre à la logistique et à la livraison de colis.
L’UPTR a mené une petite enquête et a constaté une différence entre les salaires payés par les entreprises privées et ceux payés par bpost. « Bpost pratique des salaires moins élevés que ceux des entreprises privées sous-traitantes, » explique Michaël Reul. « Le groupe jouit là d’un avantage compétitif qui se verrait encore renforcé si la loi entérine le principe du salaire minimum. » Ainsi, bpost se rendrait coupable de dumping, selon Michaël Reul.
Le salaire moyen d’un chauffeur salarié du secteur privé s’élève à 2.962 euros bruts par mois, à comparer avec 2.146 euros pour un nouveau chauffeur chez bpost. Michaël Reul : « C’est pourquoi nous prônons la scission de bpost : le courrier et tout ce qui compose le service universel, plus sans doute la livraison des journaux et magazines, resteraient dans le giron de l’État, tandis que ses activités de transport et logistique seraient vendues. »
bpost a déjà répondu. Tout d’abord, la situation de ses chauffeurs est complexe. Il y aurait des employés statutaires, des contractuels barémisés, d’autres contractuels … « Si on fait la moyenne de leurs salaires, on arrivera à un tout autre chiffre que celui brandi par l’UPTR, » dit-elle. Deuxièmement, l’avant-projet de loi signé par la ministre Petra De Sutter prévoit que le salaire minimum sera défini par la commission paritaire 140.03 (transport et logistique) et applicable à tous, y compris à bpost.