Le logisticien néerlandais Nedcargo a communiqué à ses clients des chiffres qui montrent que son prix de revient a augmenté de 14 % en 2023. C’est évidemment un prélude aux futures négociations tarifaires pour l’année 2024.

Sans présager de l’évolution des prix de l’énergie (qui font l’objet d’une clause spéciale), Nedcargo estime que son prix de revient aura augmenté de 14 % au maximum en 2023 et que l’année 2024 devrait se solder par une nouvelle augmentation de 5 à 8 %.

Trois postes de coût principaux sont responsables de cette situation. Tout d’abord, les frais de personnel progressent de plus de 12 % (bien que les Pays-Bas ne pratiquent pas l’indexation automatique des salaires, NDLR). De nouvelles dispositions ont été prises au sein des conventions collectives de travail (indemnités de déplacement, avantages ponctuels…), mais il faut aussi tenir compte du vieillissement de la main-d’œuvre, de l’augmentation de l’absentéisme pour cause de maladie et du recours croissant (et coûteux) au travail intérimaire. Par conséquent, le poste ‘salaires’ est passé de 53 à 68 % du prix de revient (hors carburant) en un an.

Les frais généraux (qui comprennent ici les frais d’amortissement et d’entretien du parc roulant) ont augmenté de 14 % à cause de l’inflation en général et du prix des véhicules et de leurs composants en particulier. Enfin, la hausse des taux d’intérêt fait exploser les coûts de financement de 125 %. Chez Nedcargo, les charges d’intérêt sur les actifs représentent désormais 4 % des coûts totaux.

La situation n’est pas plus rose pour l’année prochaine. Les syndicats néerlandais négocient notamment une nouvelle convention collective de travail qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2024. Combinée à d’autres hausses prévues du côté des frais généraux et de financement, cela ferait progresser le prix de revient de 5 à 8 % e 2024.