Des transporteurs belges ‘résilients’ en 2022

L’UPTR a fait réaliser par le bureau BDO une analyse des bilans financiers 2022 des sociétés de transport belges. Il en ressort quelques chiffres encourageants qui montrent que les transporteurs ont su s’adapter à une situation économique changeante pour renforcer leurs indicateurs structurels.

Les résultats publiés par l’UPTR ne mentionnent pas l’impact que la conjoncture économique a eu sur le chiffre d’affaires, la marge brute ou les effectifs mis au travail. Ils se concentrent sur la rentabilité, la solvabilité et les liquidités :

  • La ‘marge nette sur ventes’ (soit le rapport entre le résultat net et le chiffre d’affaires) des transporteurs perd 0,1 % et s’établit à 3,1%. Cette marge est historiquement plus basse dans le secteur du transport que pour l’ensemble de l’économie, mais a moins reculé que pour la plupart des autres secteurs d’activité (de 5,2% à 4,5%)
  • 26% des entreprises présentent un résultat d’exploitation négatif, soit une augmentation similaire à l’ensemble de l’économie belge
  • le ratio de solvabilité continue de s’améliorer pour atteindre un niveau (record) de 40% en 2022, cependant inférieur à la moyenne belge (53%).
  • 11% des entreprises du secteur affichent des fonds propres négatifs (13% pour tous les secteurs confondus)
  • la liquidité s’améliore encore pour atteindre un nouveau record en 2022 (1,34)
  • le délai moyen de paiement clients (54 jours) continue de diminuer, tandis que le crédit moyen accordé par les fournisseurs reste quant à lui stable (43 jours).

 

Alexandre Streel (Partner) et Maxime Ledent (Manager) de chez BDO synthétisent ce bilan financier : « En 2022, malgré les perturbations de la chaîne logistique, les tensions géopolitiques et l’inflation galopante, la performance financière du secteur a été comparable à celle de l’année record 2021, ce qui permet de confirmer cette résilience. En outre, les effectifs du secteur étaient en augmentation de presque 3% par rapport à l’année précédente (à périmètre constant). »

Michaël Reul, Secrétaire Général de l’UPTR tempère tout excès de positivisme : « La résilience, c’est comme des frites sans sel : ça n’a aucune saveur ! Ca ne reflète en rien les moyens et l’énergie considérables mis en œuvre, quotidiennement, par nos entrepreneurs pour faire avancer leur business. Que le secteur transport ait globalement bien résisté aux difficultés économiques de 2022, ne permet pas de tirer de conclusions pour l’avenir. Les années 2023 et 2024 pourraient bien être les années de ‘tous les dangers’, avec une hausse record des coûts (indexation historique des salaires, augmentation du prélèvement kilométrique et extension du réseau soumis à taxation, diminution des accises remboursable au titre du diesel professionnel, explosion des frais généraux), associée à un diminution massive des volumes de transport. »

 

 

 

 

 

 

 

 

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