Lors de la réunion mensuelle de la commission des transports et du tourisme (TRAN) du Parlement européen, le professeur de logistique Alan McKinnon a été invité à intervenir. Il a prévenu que la fabrication de camions électriques nécessiterait beaucoup moins de main-d’œuvre que celle des camions diesel. Un sixième de la main-d’œuvre, pour être précis.

Avec la présidence belge du Conseil de l’Union européenne, une visite au quartier européen ne saurait tarder. Nous nous sommes entretenus avec Alan McKinnon, chercheur à Kühne Logistics University à Hambourg.

De nouvelles compétences

M. McKinnon est intervenu lors de la réunion mensuelle de la commission des transports et du tourisme (TRAN), au cours de la séance du matin où un workshop a été organisé. Plusieurs intervenants extérieurs ont été invités à donner leur avis sur les nouvelles compétences qui seront nécessaires dans le cadre de la décarbonation et de la numérisation du secteur des transports.

Selon M. McKinnon, les constructeurs européens de camions seront en mesure de lutter contre l’afflux de marques chinoises, comme c’est le cas dans d’autres segments (voir l’industrie automobile). Il a toutefois fait remarquer qu’il fallait beaucoup moins de main-d’œuvre pour fabriquer un camion électrique qu’une variante diesel. « La main-d’œuvre nécessaire à la fabrication des camions diminuera considérablement à l’avenir », a déclaré M. McKinnon.

Tendances positives

En 2018, M. McKinnon a publié le livre Decarbonising Logistics. Quelles tendances positives remarque-t-il en termes de décarbonation ces dernières années ? « Une tendance encourageante, par exemple, est la capacité croissante des entreprises à mesurer et à déclarer leurs émissions de carbone, car nous avons toujours eu besoin de plus de transparence en matière de carbone dans ce secteur », explique McKinnon.

« Une autre évolution est l’importance croissante que les chargeurs et les principaux fournisseurs de services logistiques accordent à la réduction de leurs émissions. Dans le cas des chargeurs, nombre d’entre eux travaillent désormais ensemble, en partie pour rationaliser leurs mouvements de fret, mais aussi en termes de processus d’achat, la façon dont ils achètent du fret et des services logistiques. Ainsi, une plus grande importance est accordée à l’intensité carbone des opérations ».

L’enregistrement complet de la session du matin peut être consulté à l’adresse suivante : https://bit.ly/3Ssi5Z4

La présentation de M. McKinnon est également disponible à l’adresse suivante : https://bit.ly/3HwC0zO