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Wouter Thierie (ING) : « L’amélioration de l’économie est perceptible »

Lors de notre Truck & Business Summit, l’économiste Wouter Thierie a dressé le bilan de l’année écoulée, qui a été difficile, à l’aide d’une série de statistiques. Dans certains domaines, M. Thierie a noté des signes d’amélioration, en particulier maintenant qu’un point bas a été atteint en 2023.

L’année 2023 a été difficile en raison des prix de l’énergie et de la hausse des taux d’intérêt des banques centrales. « Nous pouvons voir quelques rayons de soleil traverser les nuages », a rassuré M. Thierie. « Dès que la BCE décidera de commencer à réduire ses taux d’intérêt, l’économie reprendra son élan, même si c’est de manière modeste. » Même si les tensions au Moyen-Orient ont provoqué une hausse des prix des conteneurs au début de l’année, l’indice de pression sur la chaîne d’approvisionnement mondiale est resté à un niveau relativement bas, selon M. Thierie.

Nearshoring

M. Thierie a présenté les résultats d’une enquête réalisée après la pandémie, dans laquelle on demandait aux entreprises si elles envisageaient de rapprocher leurs chaînes d’approvisionnement des lieux de consommation. Selon M. Thierie, de nombreuses entreprises – et certainement des entreprises européennes – commenceront à appliquer cette tendance dans les mois et années à venir. L’enquête a montré que des pays comme la Pologne et l’Allemagne bénéficieraient d’une telle évolution.

Attentes au sein de la zone euro

Au cours de l’année écoulée, l’économie européenne a continué à piétiner. Cela s’explique en grande partie par les performances de l’économie allemande, qui a commencé à perdre son élan en 2016 et s’est contractée l’année dernière. L’indexation des salaires a maintenu la consommation à un niveau élevé en Belgique. L’économie belge a progressé de 1,5 %. Par rapport à la moyenne de la zone euro de 0,5 %, la Belgique a donc fait trois fois mieux. On s’attend toutefois à ce que cette croissance belge se stabilise dans les années à venir, car les coûts salariaux élevés exerceraient une pression à la baisse sur notre économie avec un certain décalage.

Niveaux de stocks élevés

À l’aide d’une statistique, M. Thierie a montré que les niveaux de stocks dans la zone euro sont actuellement très élevés, ce qui, par le passé, était toujours un signe de récession. Le recul de la demande de produits industriels s’explique par trois facteurs : l’inflation qui a réduit le pouvoir d’achat, la hausse des taux d’intérêt qui a rendu les emprunts plus difficiles, et un changement dans les habitudes de consommation. Le poids des services dans les dépenses des citoyens a fortement augmenté (visites au restaurant, vacances) par rapport à l’achat de produits. « Si cette tendance devait s’inverser, la demande de transport devrait repartir à la hausse », a déclaré M. Thierie.

Le commerce mondial va se redresser

Enfin, M. Thierie note que le commerce mondial de marchandises s’est quelque peu redressé au cours de l’année écoulée, après avoir connu une baisse à partir de 2019 : « Indépendamment des tensions géopolitiques, nous pensons que le commerce mondial va se redresser et que la tendance à acheter davantage de services va s’inverser. »

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