Le parking d’Anvers
Le ring d’Anvers était ces dernières semaines le sujet de conversation par excellence dans les cercles logistiques, mais aussi bien en dehors de ceux-ci. Les Anversois n’ont pas de chance : les discussions relatives au pont ou au tunnel se calment à peine que l’ombre des embouteillages réapparaît sur le grand parking circulaire que les habitants de la ville ont construit autour de leur cité. Etant donné que les bulletins de circulation de notre antenne publique commencent à ressembler de plus en plus à de véritables talk-shows, nos présentateurs et présentatrices changent depuis peu de stratégie. « Le ring d’Anvers présente à nouveau des retards de x à y et inversement » est désormais devenu la « densité de trafic normale ». Un message bien plus agréable, non ? A moins que vous ne vous appeliez Marc Geerts et que vous constatiez que cette densité de trafic normale coûte chaque année 350.000 euros à votre entreprise. Nous ne sommes visiblement plus habitués à pouvoir nous déplacer librement, nous et nos marchandises. Mieux encore : nous trouvons visiblement « normal » de passer six mois de notre vie dans des bouchons qui n’auraient pas dû exister avec une vision à long terme. Tout comme Marc Geerts, Wim Bosman et certainement de nombreux autres prestataires de services, j’ai progressivement déserté le ring d’Anvers. Espérons que les mesures drastiques ne poussent plus nos ministres de la Mobilité à la réflexion (on a déjà assez réfléchi dans nos nombreux gouvernements et parlements), mais que les choses bougent enfin. Et, si nous pouvons nous montrer quelque peu exigeants, que les choses bougent, mais avec une mesure à laquelle on a réfléchi. Que reste-t-il en attendant de la position concurrentielle du port d’Anvers ? Nous étudions la question.