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Ischa Lambrechts (BECI) : des clients exigeants face à l’imprévisibilité de Bruxelles

Bruxelles ma belle. C’est aussi la ville des embouteillages permanents et des travaux routiers qui donnent du fil à retordre aux transporteurs et aux chauffeurs. Tous ceux qui devront se rendre à Bruxelles dans les mois et les années à venir remarqueront que l’infrastructure routière est en plein chantier. Le complexe Reyers (pour ceux qui entrent ou sortent de Bruxelles par l’E40 depuis Louvain) est en cours de rénovation, causant des déviations pendant un an. À partir de l’été 2018, des travaux seront également réalisés dans le tunnel Léopold II, la voie d’accès à la capitale pour ceux qui arrivent de Gand par la E40. « En plus de ces travaux, un réaménagement du Ring de Bruxelles est prévu pour le second semestre de 2018. La durée totale de ces travaux n’est pas encore déterminée », déclare Ischa Lambrechts, conseiller mobilité au BECI. « Bruxelles Mobilité conseille d’utiliser d’autres modes de transport pendant la durée des travaux. Pour les transports de +3,5 tonnes, c’est cependant très compliqué. Il est impossible de déterminer avec précision l’impact de ces travaux sur le trafic, mais nous suivons ces travaux avec attention ». Un stress supplémentaire pour les chauffeurs Il devient de plus en plus difficile pour les chauffeurs de fixer avec certitude leurs délais de livraison dans la capitale. Pourtant, les clients exigent de plus en plus que leurs marchandises soient livrées à un moment précis, compatible avec leur ‘just in time’. Selon I. Lambrechts, une journée moyenne à Bruxelles fait perdre 44 minutes aux chauffeurs par rapport à une journée où le trafic est fluide. Ce n’est pas seulement une mauvaise nouvelle pour les chauffeurs : l’enquête démontre qu’un embouteillage d’une heure à Bruxelles coûte entre 50 et 80 euros aux transporteurs. « Par jour, 6 % du trafic routier total à Bruxelles est consacré au chargement et au déchargement. Et en moyenne, 70 % des livraisons font partie d’un cycle de livraison fixe. Tout est planifié à la minute près. La moindre perturbation peut donc avoir des conséquences majeures », poursuit le conseiller. Ischa Lambrechts donne deux exemples. Tout d’abord, la zone piétonne au centre de la capitale oblige de nombreuses entreprises à modifier leur itinéraire. « De plus, le nombre de chantiers à Bruxelles a décuplé ces cinq dernières années. Ces rénovations, reconstructions et réaménagements provoquent des déviations à répétition ». Les délais de livraison de plus en plus courts et les chantiers toujours plus nombreux dans la capitale ne font pas bon ménage. Taxe kilométrique La taxe kilométrique représente un défi majeur pour les entreprises bruxelloises, y compris celles qui doivent réceptionner des marchandises. « Un problème pratique important est qu’à Bruxelles, il n’y a qu’un seul endroit où les chauffeurs de poids lourds peuvent échanger un OBU défectueux : Anderlecht », explique I. Lambrechts. C’est problématique pour ceux qui se trouvent de l’autre côté de la ville. Les exigences des entreprises en matière d’horaires de livraison fait que les transporteurs choisissent souvent de livrer d’abord leurs clients, au risque d’être verbalisés. « Il est tout à fait logique que les transporteurs soient livrés en premier. Nous ne préconisons pas la suppression des amendes pour ceux qui conduisent délibérément sans OBU, mais nous voulons que les chauffeurs qui détiennent un appareil défectueux puissent réagir ».

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